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Trois affaires ou le droit face à l'opinion, avec Vincent Brengarth

L'avocat Vincent Brengarth nous parle de trois affaires révélatrices, à commencer par le cas de Abdelhakim Sefrioui condamné en première instance dans l'affaire Samuel Paty au nom du contexte, une nouvelle notion invoquée par la justice antiterrorisme, car Sefrioui avait mis en cause le professeur dans une vidéo après les propos diffamatoires tenus par une élève. Mais cette vidéo qui en appelait à la responsabilité de l'administration contre ce qu'il croyait être une discrimination, n'a as été vue par le tueur et les deux ne se connaissaient pas. Elle n'a donc pas joué de rôle direct dans la mort du professeur. D'ailleurs la police qui était au courant de cette vidéo n'a pas trouvé à y redire quand elle a été faite ni ne la retirée de la circulation. Sefrioui avait également déploré la mort de Paty le jour du drame. De même le fait que Sefrioui ait dirigé depuis le début des années 2000 un Collectif Cheikh Yassine, du nom du fondateur du Hamas, remonte à une période où le Hamas avait une autre image qu'aujourd'hui, et ne peut suffire à la qualifier de radicalisé, autre notion floue...
Brengarth est donc inquiet par ce nouvel usage de la notion de "contexte" qui rajoute du flou à la justice antiterroriste, et y revient avec le jugement de deux personnes périphériques à l'affaire de l'attentat de Nice. En l'occurrence il défendait un des accusés. Ce qui lui a inspiré un livre: Défendre l'impossible ( Ed. Michalon), insistant sur le minimalisme de l'écoute des accusés, la difficulté de juger quand l'auteur du crime est mort, la difficulté a faire valoir le droit face à l'opinion, mettant à mal la présomption d'innocence. De même le manque de discernement entre une pensée "radicalisé" et un passage à l'acte criminels, est problématique car les deux peuvent s'enchaîner mais pas toujours, etc.
Enfin Vincent Brengarth évoque l'affaire Sarkozy-Khadafi pour les soupçons de financement Libyens pour la campagne présidentielle victorieuse de 2007. Là aussi il a été question de miser sur l'opinion, mais de la part de l'accusé et pour nier grossièrement des éléments de preuves attestant des relations des agents de corruptions et des interlocuteurs libyens compromettant. Sans compter l'invraisemblance de nombreux arguments de la défense, toutes choses qui ont poussé le procureur a requérir 7 ans de prison contre l'ancien président. Jugement sera rendu le 25 septembre.
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Thème : Archives
Référent·es : alex
12 avril 2025 🎧 Écouter
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