Michèle est une militante pour la reconnaissance de la guerre "cachée" du Cameroun, c'est-à-dire la guerre d'indépendance qui a mis aux pris l'armée française et l'Union du Peuple Camerounais. Une guerre comparable à la guerre d'Algérie en gravité, mais qui est loin d'être connue et reconnue. Un pas est en train de se faire puisque le président Macron a institué une Commission dans un contexte où la France a besoin de faire des efforts face à la rancoeur des nouvelles générations d'Afrique francophone contre l'ancienne puissance coloniale.
Michèle fait partie de cette Commission, mais cela n'empêche pas de garder un esprit critique et de s'en tenir à l'essentiel: la France, le Cameroun, même l'Allemagne qui fut aussi colonisatrice, doivent faire preuve de transparence, ouvrir toutes archives, et aboutir à un processus de reconnaissance des réalités douloureuses du passé. Sans quoi la blessure d'une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts restera ouverte. Au passage nous rendons hommage à Gaston Donnat, mort en 2007, et qui a fini sa vie à Céreste (04. C'était un instituteur français communiste qui a joué un rôle important dans la formation des premiers leaders indépendantistes à la fin des années 1940, et qui sera interné ensuite dans le camp de Lodi en Algérie par les autorités françaises.