Dernière partie d'une série d'entretiens réalisés à Istanbul fin décembre 2015, avec le politilogue Cengiz Aktar qui brosse l'historique de l'AKP au pouvoir et sa dérive depuis quelques années. Il décrit l'autoritarisme d'un président qui se sent le père de tous les Turcs et qui se mêle de tous les domaines de la vie politique et sociale. Il est particulièrement pessimiste par rapport à l'évolution des relations entre les Kurdes et les Turcs, craignant un glissement vers une séparation, sans doute violente. Ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes non seulement à l'est du pays, mais aussi à Istanbul où vivent environ 4 millions de Kurdes.