
N°97
- Appel aux dons de toutes sortes pour le Squat Chum à Veynes (05), ouvert pour accueillir des migrants mineurs: Des coups de mains de gens qui connaissent plomberie, chauffage, isolation, électricité etc; oreillers, couvertures, vaisselle, matelas et sommiers; produits hygiéniques; vêtements chauds et chaussures (taille 40 à 45) et toutes autres choses nécessaires pour la vie quotidienne, y compris des dons d'argent. Contact: Sophie Rangan
- Évacuation du campent de Grande-Synthe le 19.9 après la visite de Gérard Collomb chez le maire Damien Carème la veille. Après cette rencontre le maire a annoncé vouloir améliorer les conditions sanitaires pour les 400 personnes dans le campement malgré l'opposition du ministre de l'Intérieur qui a fait évacuer le campement au petit matin - "dans le calme" - par des centaines de CRS, gendarmes et des fonctionnaires de la PAF.
- La semaine dernière, 3000 exilés ont été ramenés à terre par les gardes-côtes libyennes. Dans le même temps, seuls 2000 exilés ont débarqué en Italie. Commentaire de l'AFP: Ces chiffres indiquent que la route entre la Libye et l'Italie n'est pas encore totalement fermée. Deux ONGs (sur 13 jusqu'à récemment) font encore des opérations de sauvetage, tandis que des navires de guerre d'un grand nombre de pays européens sillonnent la mer.
- Autour de la table dans le studio: Emma de Radiobip, radio libre qui existe depuis 1977 (www.radiobip.fr), Audeline et Maëva de Besançon et d'Avignon. Emma est journaliste et est en train de faire un film documentaire réalisé avec des entretiens avec des exilés, ceux qui les soutiennent et aussi avec des représentants des autorités. Les épisodes du documentaire (titre: "Être humain") vont être mis en lignes sur le site de Radio Bip au fur et à mesure durant le voyage des trois femmes qui se rendent dans un grand nombre de lieux en France et au-delà pour (se) rendre compte de la multiplicités des situations, des façons de faire pour soutenir les exilés et les expériences des exilés eux-mêmes. Emma raconte la situation à Metz où existe un campement tout à fait officiel, installé par ADOMA (partenaire privilégié de l'Etat pour la gestion des CADAs, CAOs et autres PRAHDAs) sur un parking de 80m sur 40m. Ce campement de tentes collées les unes aux autres et où vivent au moins 400 personnes en permanence, y compris des enfants, existe depuis 2013. L'hiver, les habitants sont logés dans "du dur" (dans une ancienne caserne, p.ex.), mais au mois d'avril les tentes (données par des bénévoles) sont ré-installées. Difficile pour les journalistes d'avoir des informations claires sur la "gestion" de ce campement qui semble inexistante, des bénévoles tentent d'apporter de l'aide aux habitants qui, en partie, sont là depuis très longtemps.
- Audeline parle de la situation à Besançon, où la majorité de ceux qui y arrivent viennent des pays des Balkan, notamment de l'Albanie. Ici s’installe le système de "premier tri" pratiqué à Paris, dans le Nord et dans les Alpes Maritimes. Par une première visite imposée auprès de la police, la personne doit exposer son itinéraire d'arrivée pour ensuite se faire conduire à la frontière sans même pouvoir expliquer les raisons pour sa venue et encore moins pouvoir déposer une demande d'asile. Les négociations entre la France et l'Albanie sont intenses pour stopper l'immigration vers l'UE. Le collectif de soutien à Beançon cherche un lieu pérenne où les gens puissent être logés décemment, car malgré le climat froid et humide un grand nombre de gens se trouvent à la rue, avec ou sans tente.
- Maëva raconte que dans le Vaucluse presque personne se trouve dans la rue. Par contre, l'accueil des mineurs est minimaliste. Un réseau d'une trentaine de personnes accueillent des mineurs chez eux et s'occupent de leur scolarisation et tout ce dont ils ont besoin. Ici aussi, l'idée d'un squat est en germination, car comment abriter tous les jeunes qui arrivent et mieux les protéger, surtout en vue de l'hiver qui approche?
Dernière rediffusion le 21 sept. 2017, 00:00

Dans cette émission hebdomadaire (tous les jeudi à 17h00, rediffusée le samedi qui suit à 18h00 ), nous allons revenir sur l'actualité des différentes luttes par rapport au droit d'asile, à la libre circulation des personnes et à la solidarité qui s'exerce lorsque des personnes fuient leur pays en guerre et trouvent refuge dans d'autres. En France et en Europe, nous appellerons au téléphone de nombreux-ses acteurs et actrices s'investissant dans ces luttes, afin de maintenir une info continue et approfondie sur les enjeux qui se dégagent de ces initiatives.