Auteur d'un ouvrage plein d'anecdotes révélatrices "Général j'en ai pris pour mon grade" (Editions Sydney Laurent), Jean Varret a un parcours étonnant, passant par sa prise de position pour les putschistes pendant la guerre d'Algérie, mais aussi le refus de la torture ou des conseils tactiques donnés aux gauchistes de la Sorbonne par la suite, la participation active à la sécession des Biafrais au Nigéria, ou la mise en place d'Idriss Déby au Tchad et autres frasques de la Françafrique. Mais il 'est retrouvé également mis sur écoute à l'époque du gouvernement socialiste des années 80, et en désaccord avec la stratégie de ce gouvernement au Rwanda où il était au début du conflit jusqu'en 1993, année où il a été muté. Il s'inquiétait du danger qu'il percevait, sans pour autant conclure assurément à la préparation en cours d'un génocide comme certains ont cru pouvoir lui faire dire. Au total un témoignage important de l'intérieur de l'institution par un acteur capable d'une certaine distance critique ...