-Entretien avec Dominika sur la situation de la frontière franco-espagnole au Pays Basque et notamment autour de Bayonne. Depuis le printemps 2018, le nombre de personnes qui tentent de franchir cette frontière a fortement augmenté. Ils doivent passer par un des deux ponts qui sépare les deux parties du Pays Basque et se font très souvent directement refoulées vers l'Espagne. Elles essaient plusieurs fois, ce qui fait que les gens qui font halte à Bayonne pour partir vers le nord sont nombreux. Depuis 2015, les réseaux d'accueil dans la région se sont renforcés et sous leur pression la mairie de Bayonne a du installer des dispositifs d'accueil d'urgence plutôt correct pour que les voyageurs puissent se nourrir, se laver et se reposer avant de continuer la route. Pour le moment, l'ambiance générale envers ces personnes est assez positive, les électeurs de FN, p.ex., se tiennent plutôt tranquilles. Il existe aussi une coopération au niveau de militants entre les deux parties du Pays Basque.
- Barbara parle de la nouvelle loi votée en Italie, avec une solide majorité, le 27.11.18. Elle lie la "sécurité dans nos villes" et la question des migrants. L'asile pour des raisons humanitaires est aboli, l'accueil décentralisé dans des communes et des villages n'est plus financé, une liste de "pays sûrs" dont les ressortissants ne peuvent plus demander l'asile est en préparation. Les squats et la mendicité sont désormais illégaux, les biens confisquées de la mafias ne reviennent plus à l’État, mais peuvent être vendus aux privés. Autant de mesures qui renforcent la guerre contre les pauvres et la guerre entre les pauvres et le champ d'action pour toutes sortes d'activités mafieuses. Une grande partie de la société civile et férocement opposée à ces mesures, mais elle se trouve sans "représentation politique" dans le sens classique du terme...