* Nouvelles de Marseille:
- Aujourd'hui conférence de presse pour lancer une plainte contre l'Italie par des "dublinés" qui refusent de repartir vers l'Italie.
- Entretien avec Anne sur la réquisition d'un bâtiment en face du Conseil Général 13 à Marseille pour la mise à l'abri des mineurs isolés et des familles avec des enfants en bas âge, demandeurs et demandeuses d'asile. Le bâtiment appartient à la diocèse qui est d'accord pour remettre le chauffage et l'eau chaude en route pour une quinzaine de jours, en attendant des solutions pérennes par les autorités compétentes. Le plus dur est de refuser des gens seuls qui, eux aussi, dorment dans la rue.
* Entretien avec Diori Traoré qui milite dans une association de migrants au Mali et dans l'association Afrique-Europe Interact, qui avait participé à la conférence "Paroles aux migrant.e.s" à Rabat au Maroc au début du mois de décembre. Elle parle de l’accaparement des terres par des gros propriétaires dans son pays et la résistance des paysans dans la région de l'Office de Niger. Elle explique aussi les difficultés que cause l'émigration pour ceux qui restent au pays et les difficultés pour les femmes de militer dans son pays.
* Entretien avec Tonino Perna, professeur à la retraite du sud de l'Italie. Il parle de la grande solidarité avec le village de Riace qui va permettre de redémarrer des projets avec des fonds collectés par des milliers de participants. Mais pas loin de Riace existent des villages comme Rosarno où un grand nombre de subsahariens sans statut légal travaillent dans les plantations d'oranges et d'autres productions agricoles. Personne ne parle de cette exploitation sauf quand les travailleurs se révoltent et d'affrontements violents avec la police éclatent, comme p.ex. en 2010, mais où les exploités sont ceux qui se font criminaliser. Il est impossible pour lui de prêter la solidarité à Riace sans s'attaquer à cette situation inacceptable. D'où son projet Spartacus, qu'il a initié avec un certain nombre d'autres organisations pour faire connaître ce qui s'y passe et porter secours aux gens dans ces bidonvilles d'une grande précarité.