
N°166
- A Gap la semaine dernière une bande d’activistes s’est mis entête d’occuper la préfecture pour demander que la domiciliation centralisée imposée aux demandeur.euse.s d’asile sur Marseille soit enlevée, les moyens donnés par l’état à ces derniers n’étant pas adaptés aux déplacements que cela induit ! Plus d’explications dans quelques minutes. On va aller aussi se promener à Marseille et faire une petite visite guidée par Solweig et Abdoulaye du squat de St just. Une autre bande d’activistes à eu l’excellente idée d’ouvrir un squat dans les anciens locaux de l’association…. Appartenant au diocèse qui s’est empressé d’y mettre le chauffage et de prendre en charge les différents frais d’eau et d’électricité. Bravo le diocèse pour une fois qu’on peut leur tirer notre chapeau on ne va pas s’en priver ! Parce que du côté de la préfecture ils sont moins accueillants, on le savait mais assurément ils nous en donnent la confirmation jour après jour !
- Une lettre ouverte vient d’être communiquée auprès des médias pour dénoncer une évacuation extrêmement violente des exilé.es qui campent devant la Pada (qui est la plate forme pour les demandeur.euse.s d’Asile) faute de logement mardi dernier (et ce n'est pas la première fois...) . Cette lettre ouverte demande le déclenchement du Plan Grand Froid et notamment l'ouverture des lieux telle que la gare aux sdf.
- Lettre ouverte
Marseille, le 22 janvier 2019 Lettre ouverte à Monsieur le Préfet des Bouches du Rhône et à Monsieur le Maire de Marseille : Une vague de froid s'abat actuellement sur la France. Au cours des nombreuses maraudes que, nous, associations et collectifs de citoyens bénévoles, avons effectuées ces derniers soirs, nous avons pu constater la situation catastrophique dans laquelle se trouvent de très nombreuses personnes condamnées à dormir dans la rue sans aucune protection, et à subir des températures qui mettent en danger leur survie. A ce jour, Paris et sept départements, dont le Var, ont déjà activé leur plan « grand froid » permettant l'ouverture de places supplémentaires pour l'hébergement des sans abris en fonction des températures ressenties. Les températures minimales prévues pour les jours à venir à Marseille tournent autour de 0°, voire moins, et les maximales ne dépassent pas les 10°. De plus, le fort mistral qui va balayer la ville aura pour conséquence des températures ressenties très inférieures à ces chiffres : jusqu'à -7° pour le vendredi 25 janvier, selon Météo-France. Face à cette situation d'extrême urgence, il est inconcevable pour nous que les pouvoirs publics restent inactifs. C'est pourquoi nous, associations et collectifs signataires de cette lettre ouverte, sommes persuadés que vous aurez à cœur de mobiliser tous les moyens dont vous disposez pour que les personnes vulnérables actuellement à la rue, parmi lesquelles on compte de plus en plus de femmes et d'enfants, bénéficient d'une mise à l'abri dans les équipement publics disponibles, dont notamment les gymnases, comme cela a été décidé pour Paris. Grâce à ces mesures humanitaires l'hiver 2019 pourra se terminer sans que nous ayons à déplorer de nouveaux décès dus au froid à Marseille". Pour plus de renseignements vous pouvez écrire à: coupdepouce.migrants.stcharles@gmail.com
- On fait un petit tour vers l’Italie où les communes continuent de se battre contre cette épouvantable Salvini qui assume entièrement la fermeture des ports italiens aux bâteaux de sauvetage. D’ailleurs, Alarm Phone la courageuse organisation qui lutte pour sauver un maximum de personnes à dénoncé rien que la semaine dernière au une bonne centaine de personnes qui se sont noyé.e.s fautent de secours. Combine de temps cela va-t-il durer ? Combien de mort.e.s faute de moyens appropriés pour voyager comme vous comme moi ? Une centaine de maires italiens dont celui de Palerme, Leoluca Orlando, s’insurgent contre loi 132 sur la sécurité tant voulue par Salvini, qu’ils jugent anti constitutionnelle. Cette loi approuvée au mois de novembre dernier par l’Assemblée italienne viole les droits humains et la constitution, elle s’attaque pèle-mèle à la mafia, le terrorisme, les biens occupés illégalement et in fine l’immigration et c’est pour ces raisons que le maire de Palerme soutenue par une bonne partie de la population de la ville a demandé à ces employés municipaux de ne pas l’appliquer. Attaqué directement par Salvini, Leoluca Orlando s’est vu rejoint par les maires de Florence, de Milan de Naples et une centaine d’autres de villes moins importantes. Les maires rebelles dénoncent un ensemble de mesures anti-migrants dont la plus spectaculaire est la suppression pure et simple de la protection humanitaire, celle la plus fréquemment attribuée aux migrants présents en Italie au terme de leur demande d’asile. Le risque étant que les quelques dizaine de migrant.e.s bénéficiant actuellement de cette protection soient exclu.e.s des centres d’accueil, les Sprar et de ne pouvoir renouveler leur titre de séjour. Déjà quelques cas de personnes a qui ont à enlevé cette protection sont arrivé.e.s en France en demande de régularisation mais d’ici 2020 on parle de 140 000 personnes qui risquent de se retrouver clandestins, hors la loi en Italie. La grande machine a fabriquer des personnes sans papiers, sans droits, sans existences légales continuent son travail avec une efficacité angoissante !!!
On passe aux reportages de la semaine. Je vous parlais de l’occupation de la préfecture de Gap on va écouter tout de suite un petit reportage que j’ai détourné, piqué sur soundcloud, c’est Théo qui en est l’auteur et ensuite on enchaîne avec l’intervention téléphonique de Thomas et c’est Cédric qui lui a ouvert l’antenne lundi dernier lors des informations du soir sur radio Zinzine.
- On continue dans la rubrique des occupations avec celle de St Just à Marseille. Squat d’accueil d’urgence : 270 personnes y sont mises à l’abri, c’est beaucoup, c’est tout une organisation… Mardi dernier c’était le 22 janvier, les communautés Emmaüs ont choisi de célébrer l’engagement de l’Abbé Pierre le jour anniversaire de sa mort au squat du 59 avenue de Saint Just.e mis suis rendue et j’en ai profité pour me faire faire visiter le lieu accompagnée de deux personnes qui y sont actives. Une jeune solidaire et un jeune résident.
- Le collectif 59 Saint Just rappelle que cette occupation a été décidée pour exiger l’hébergement digne et pérenne des mineur.e.s isolé.e.s exilé.e.s et des demandeur.euse.s d’asile à la rue. En effet, les lois de protection de l’enfance et des personnes vulnérables ne sont pas respectées par les pouvoirs publics concernés. Le collectif 59 Saint Just, composé de solidaires de tous âges, de tous horizons et de toutes convictions, vous invite à soutenir leurs revendications légitimes :
* Ouverture d’au minimum cent places d’hébergement d’urgence pour toutes personnes qui se déclare mineur.e isolé.e
* Ouverture de places en maison d’enfant pour prendre en charge les mineur.e.s dès l’obtention de l’ordonnance de protection du juge des enfants
* L’hébergement inconditionnel des demandeurs d’asile.
En l’absence de réponses concrètes du département et de la préfecture après un mois d’occupation, les occupant.e.s continuent à signifier leur détermination à faire respecter les droits élémentaires de toute personne et notre refus d’une politique migratoire raciste et xénophobe.
Contact au 07 53 42 32 75
Dernière rediffusion le 24 janv. 2019, 00:00

Dans cette émission hebdomadaire (tous les jeudi à 17h00, rediffusée le samedi qui suit à 18h00 ), nous allons revenir sur l'actualité des différentes luttes par rapport au droit d'asile, à la libre circulation des personnes et à la solidarité qui s'exerce lorsque des personnes fuient leur pays en guerre et trouvent refuge dans d'autres. En France et en Europe, nous appellerons au téléphone de nombreux-ses acteurs et actrices s'investissant dans ces luttes, afin de maintenir une info continue et approfondie sur les enjeux qui se dégagent de ces initiatives.