- Entretien avec Laure Palun d'ANAFÉ (Association Nationale d'Assistance aux Frontières pour les Étrangers). L'Association existe depuis 30 ans,fonctionne principalement avec des bénévoles, des "subventions" non-étatiques et des dons. Elle vient de publier un rapport intitulé "Refuser l'enfermement. Critique des logiques et pratiques dans les Zones d'Attente - ZA" qui se base sur les informations récoltées pendant des visites et des missions d'observations dans une quinzaine des zones d'attentes les plus grandes en France en 2018 et 2019. Au total il existe 96 zones d'attente dans toute la France, des lieux de "premier accueil" pour les étrangers qui passent la frontière sans les papiers l'autorisant. Elles sont situées dans de ports, d'aéroports ou aux postes frontière, mais sont classées comme zones hors du territoire français. Ce rapport - et les activités d'ANAFÉ en général - dénoncent les multiples abus et violations des droits pratiqués dans ces lieux. Pour plus d'informations et contact avec l'ANAFÉ - qui est toujours en recherche de plus de bénévoles et qui organise également des stages - consulter son très bon site internet, www.anafe.org.
- Nouvelles de la poste frontière de Menton où existe une "zone d'attente" sans en avoir le statut. 1.300 personnes ont été refoulées au courant de la semaine passée et 23.000 depuis le début de l'année. Les ministres de l'intérieur français et italien travaillent sur la création d'une brigade franco-italienne qui puisse agir sur les deux côtés de la frontière pour mieux la défendre contre ceux et celles qui tentent de la traverser pour chercher refuge.
- Michel Rousseau de Tous Migrants à Briançon donne quelques nouvelles de la frontière alpine, où entre 10 et 20 personnes réussissent à traverser quotidiennement, surtout des familles souvent avec des très petits enfants, originaires principalement d'Afghanistan et d'Iran. Le Refuge Solidaire, menacé de fermeture par le nouvel maire de Briançon, reste ouvert pour les six prochains mois, grâce ä la mobilisation citoyenne et l'opposition à cette décision au sein de la Communauté de Communes. Mais l'avenir reste incertain.