En cette mi-mars 2021 le besoin de liberté se fait sentir de la part d'une partie de la population, comme le besoin de vivre son art pour les artistes. En Haute Provence comme ailleurs des rassemblements informels ont lieux pour contester une partie des contraintes imposées par le gouvernement au nom du risque sanitaire. Nous allons sur le marché de Reillanne le dimanche 14 mars pour écouter ces jeunes et moins jeunes qui disent leur ras-le-bol sous un air de fête. A priori ils se caractérisent par leur refus de porter le masque, mais en fait ce n'est pas systématique, cela se discute, car si certaines mesures du pouvoir sont problématiques ce n'est pas pour autant qu'il faut négliger le risque sanitaire. Mais c'est justement le problème qu'au lieu de discuter on envoie les forces de l'ordre. Ainsi au moment où nous réalisons ces entretiens la décision du nouveau maire de Forcalquier de demander l'envoi de CRS pour disperser et pénaliser les contestataires qui se retrouvent aux environs du marché du lundi, reste en travers de la gorge de ces derniers, d'autant qu'aucune tentative de discussion de la part des autorités n'a eu lieu auparavant.