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Contre le déni des crimes au Congo, un t
Les crimes de masse qui ont déchiré le Congo-Zaïre dans les années 90 sont restés impunis à ce jour, alors que le prix nobel congolais Denis Mukwege ne cesse d'interpeler le monde sur le besoin de vérité et de justice, sans quoi l'avenir de la région africaine des Grands Lacs restera handicapé.
Il en appelle à la réouverture du rapport Mapping des Nations unies, qui a documenté ce drame au point de poser la question de crimes contre l'humanité, voire de crime de génocide si cela devait être confirmé par un tribunal international. Et il pointe essentiellement la responsabilité de l'armée rwandaise du général Paul Kagamé quand elle a envahi le Congo dans les années 90, suite au génocide des Ttusi au Rwanda pour poursuivre les génocidaires hutu qui fuyaient par là, mais aussi finalement des centaines de milliers de civils innocents. Nous revenons sur cette terrible histoire avec un témoin important: le journaliste écrivain Déo Namujimbo, originaire de l'est du Congo, là où les opérations se nouaient. Il vient d'ailleurs de publier "Les sylvestres aventures de l'enfant soldat", qui se situe dans ce contexte. Mais cet entretien se fait au moment où le journaliste français Patrick de Saint Exupéry publie un ouvrage qui met en cause l'idée de génocide et autre crime de masse contre les civils, privilégiant l'idée que ces massacres sont à mettre sur le compte de la guerre, et que le reste minimise le seul génocide qui eut lieu à ses yeux à cette période: celui des Tutsi au Rwanda. Mais seul un tribunal international peut donner un nom aux crimes du Congo, et pour sa part Déo s'indigne que l'on puisse minimiser ce qu'il sait, ce qu'il a vu de prés, et qui continue de hanter des populations entières.
Dernière rediffusion le 22 mars 2021, 00:00

Des émissions sur des sujets divers et variés, réalisées par les animateur·euses de Radio Zinzine.