Des extraits de la conférence de presse du 3 novembre à Forcalquier: Le pays de Forcalquier et de la Montagne de Lure est depuis quelques années, comme de nombreuses autres zones de la région, assailli de dizaines de projets de centrales photovoltaïques conduits par des multinationales qui engendreraient le mitage de centaines d’hectares de forêts et de terres agricoles. Dans ce cadre, de nombreux/ses habitant·es se mobilisent depuis de longs mois pour protéger les espaces naturels et contre la spoliation des terres communales par des intérêts privés.
C’est notamment le cas sur la commune de Cruis où un projet de centrale de 17 ha conduit par l’entreprise canadienne Boralex a débuté en septembre dernier avec le déboisement de la zone réalisé par la Société Forestière de Durance (SFD). Des militant·es ont cherché à s’interposer pacifiquement entre les arbres et les machines durant une semaine (du 19/09 au 23/09) pour empêcher le désastre. Mis à part l’arrêt du chantier le 20/09, ce dernier s’est finalement poursuivi toute la semaine. De nombreuses règles de sécurité ont été omises sous la pression des entreprises et avec l’aval de la préfecture, mettant gravement en danger les ouvriers et les militant·es. La préfecture et la gendarmerie (présente mais n’intervenant presque pas) ont laissé se développer un climat délétère qui a conduit aux violences que nous dénonçons le 23/09 au matin, un bûcheron a abattu un arbre sur lequel se trouvait une militante. La patrouille de gendarmerie présente à ce moment-là n’a pas réagi. La militante en question a été emmenée aux urgences de Sisteron par les pompiers mais le chantier s’est poursuivi (vidéo des incidents sur le site du collectif Elzéard https://www.lureenresistance.fr/).
Nous tenons à dénoncer les violences subies par les manifestant·es, le manque total de responsabilité de la préfecture et de la gendarmerie, et l’affranchissement des règles par les entreprises. Cette conférence en sera l’occasion. Une plainte va également être déposée du fait de la gravité des événements.