Actualités féministes (60 mn) le 5 décembre 2022 Un Colloque : "Prise en charge des violences faites aux femmes, Où en sommes nous en 2022 ? ", s'est tenu à Aix en Provence le 25 novembre dernier. Nous y rencontrons quatre interlocutrices pour évoquer diverses associations de luttes féministes. Daniela Levy, de "Osez le féminisme" nous parle de la notion d'emprise sur laquelle elle est intervenue, notion qui n'est pas floue contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle est surtout l'exacerbation de comportements courants dans les relations inégalitaires. Elle prend ensuite l'exemple de certaines relations de couple qui dégénèrent jusqu'aux violences physiques extrêmes, passant par des cycles décelables dès le début. Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui même la violence psychologique est définie, et condamnable en justice. Globalement un des principaux enjeux dit-elle est le décalage entre les lois positives existantes et l'inertie de leur application : jusqu'à présent seuls un pour cent des viols sont condamnés et la plupart des plaintes sont classées sans suite. Telle est justement une des données au centre du colloque, même si du côté institutionnel les institutions sont plutôt portées sur le satisfecit. La force du féminisme en l'occurence est d'être non seulement une pensée et un activisme, mais aussi une expertise basée sur la connaissance et l'expérience.
Nous écoutons ensuite Camille et Camille du CLASHES, Collectif de Lutte Antisexiste contre le Harcèlement Sexuel dans l'Enseignement Supérieur, qui confirme qu'à l'Université également les textes sont en avance sur la pratique. De même l'institution a tendance à déposséder la victime, sachant que c'est l'établissement qui est plaignant. Là aussi le fait que les cadres soient souvent des hommes bien installés n'est pas sans incidence sur certaines pesanteurs. Mais l'entrée en lice de certaines associations citoyennes comme celle-ci fait avancer les choses
Enfin nous retrouvons Florence Comte pour Gynécologie Sans Frontières, une Ong active au niveau international, aussi bien au sein des pays "pauvres" ou en guerre, avec des violences et problèmes tels que les viols de guerre, les fistules, les difficultés d'accouchements et d'accès aux hôpitaux, que ce qui concerne les effets de la précarité et les violences diverses dans un pays comme la France contre les migrantes et autres SDF. Gynécologie Sans Frontières s'est davantage impliqué contre les violences anti femmes depuis 2006, une plateforme internet violencesantefemme.fr , plateforme est destinée à aider les femmes victimes, les témoins de violences et les professionnels de santé ou du champs social avec un annuaire géolocalisé. Ps: le contenu du Colloque doit également être évoqué par Isadora, émission féministe régulière de nos amies d'Aix.