On pourrait penser qu'elle est Argentine et un peu juive, mais elle est Suisse d'origine hongroise, et surtout bandéoniste globe trotteuse. Helena est un être dont les états d'âme n'ont d'égal que la générosité. Dans cet entretien elle commence par nous parler du réseau de formation musical pour les jeunes qu'elle envisage à partir du Tessin, ce bout de Suisse italien, et de l'accompagnement musical qu'elle projette sous l'égide des Nations unies dans les camps de réfugiés.
Puis elle nous emmène dans son pays d'adoption, l'Argentine, où se mêlent le bandonéon le tango et la psychanalyse, tout cela à partir des migrations européennes des siècles précédents.
On apprends au passage que le bandonéon avait disparu sous l'imposition de l'accordéon au temps du nazisme en Allemagne. Depuis qu'elle a appris ce merveilleux instrument Héléna ne le quitte plus tant il lui correspond, sensuel émouvant et populaire. On se régale à l'écouter cette furtive, déjà repartie au loin à peine fini l'entretien, avant de revenir un temps à Sigonce (04), un de ses lieux de prédilection...