A l'occasion du 8 mars nous allons à la rencontre de deux éleveuses des Alpes-de-Haute-Provence, en réfléchissant à la relation entre féminité élevage et ruralité. Céline Laurens est établie depuis quelques années et ambitionne de développer des activités d'accueil parallèles, tout en se définissant comme écoféministe. Cela s'en ressent dans sa relation à ses bêtes, des chèvres qui ont toutes un prénom. Et même si elles sont abattues en fin de vie, en attendant elle les considèrent, avec le chien, comme des êtres en interaction avec elle, un peu comme l'éleveuse autrice Jocelyne Porcher le conçoit
Elysabeth Meynet est depuis longtemps installée également dans le 04, désormais en retraite mais encore active pour aider sa fille qui prend la relève. Son métier est toujours une passion. Comme femme elle se sent des prédispositions envers l'élevage, tout en considérant que la gestion d'une ferme est un travail de couple, en complémentarité. Et même si elle dit que la ruralité est souvent sexiste elle estime s'être toujours débrouillée avec les hommes. Lesquels ont parfois été un peu surpris de voir arriver cette syndicaliste dans les instances traditionnelles, comme à la Safer de son département où elle fut une des premières femmes ...