
← Retour
Rwandaise, rescapée sans tabou
Trente ans après, Beata se remémore le génocide des extrémistes hutu contre les Tutsi au Rwanda. Elle a échappé de peu. Le fait que sa mère était une institutrice tutsi appréciée par ses élèves a aidé. Certains de ses élèves devenus miliciens Interahamwe l'ont épargné ou même défendue. Et les relations de son père ont permis de trouver des familles hutu refuges. Mais elle a surtout échappé de justesse quand arrêtée à un barrage menaçant, une dispute entre des miliciens et des militaires a favorisé par inattention une fuite de sa famille.
Est-ce qu'elle s'est remise de cette terrible période ? Jamais complètement, mais elle a une manière de vivre qui est une leçon: le fait d'avoir survécu et d'être consciente que l'on ne vit pas que pour soi lui donne désormais l'envie de faire du bien aux autres. Et puis elle ne veut pas faire le cadeau d'une éventuelle tristesse à ceux qui auraient voulu la tuer...
Pourquoi les extrémistes Interahmwe voulaient-ils tuer les Tutsis ? Pour elle le sentiment de trahison dans le contexte de guerre était déterminant: les Tutsi civils étaient accusés de faire le jeu de l'ennemi, c'est-à-dire de la guérilla tutsi, le FPR venu d'Ouganda qui a attaqué le pays en octobre 1990. Un tel amalgame fut une machine infernale, les extrémistes hutu ont fait payer aux civils tutsi le prix de leur défaite face à la guérilla tutsi
Mais il y a d'autres motifs à la violence des génocidaires hutu, dont une réaction violente à la violence du FPR lui-même, qui passe pourtant pour avoir mis fin au génocide. Or durant la guerre de 1990 jusqu'au génocide de 1994 ce dernier a souvent massacré les populations sur son chemin. Puis une fois au pouvoir les massacres de Hutu étaient plus organisés: on appelait les villageois à se réunir pour soit-disant les organiser, mais en réalité pour les massacrer. Cela ne se dit pas ajoute Beata, mais cela se sait.
Elle pense que la violence de la guérilla tutsi est issue du passé: quand les jeunes réfugiés tutsi issus de familles qui avaient fuit le Rwanda après l'indépendance. Aors basés en Ouganda, ils se sont engagé dans la guérilla de Museveni dans les années 80, et ont adopté les méthodes cruelles de conquête des territoires : pas de prisonniers, on élimine, on ne compte que sur la force. Il faudra un jour regarder en face cette face cachée de l'histoire ...
Est-ce qu'elle s'est remise de cette terrible période ? Jamais complètement, mais elle a une manière de vivre qui est une leçon: le fait d'avoir survécu et d'être consciente que l'on ne vit pas que pour soi lui donne désormais l'envie de faire du bien aux autres. Et puis elle ne veut pas faire le cadeau d'une éventuelle tristesse à ceux qui auraient voulu la tuer...
Pourquoi les extrémistes Interahmwe voulaient-ils tuer les Tutsis ? Pour elle le sentiment de trahison dans le contexte de guerre était déterminant: les Tutsi civils étaient accusés de faire le jeu de l'ennemi, c'est-à-dire de la guérilla tutsi, le FPR venu d'Ouganda qui a attaqué le pays en octobre 1990. Un tel amalgame fut une machine infernale, les extrémistes hutu ont fait payer aux civils tutsi le prix de leur défaite face à la guérilla tutsi
Mais il y a d'autres motifs à la violence des génocidaires hutu, dont une réaction violente à la violence du FPR lui-même, qui passe pourtant pour avoir mis fin au génocide. Or durant la guerre de 1990 jusqu'au génocide de 1994 ce dernier a souvent massacré les populations sur son chemin. Puis une fois au pouvoir les massacres de Hutu étaient plus organisés: on appelait les villageois à se réunir pour soit-disant les organiser, mais en réalité pour les massacrer. Cela ne se dit pas ajoute Beata, mais cela se sait.
Elle pense que la violence de la guérilla tutsi est issue du passé: quand les jeunes réfugiés tutsi issus de familles qui avaient fuit le Rwanda après l'indépendance. Aors basés en Ouganda, ils se sont engagé dans la guérilla de Museveni dans les années 80, et ont adopté les méthodes cruelles de conquête des territoires : pas de prisonniers, on élimine, on ne compte que sur la force. Il faudra un jour regarder en face cette face cachée de l'histoire ...
Dernière rediffusion le 1 avr. 2024, 00:00

Des émissions sur des sujets divers et variés, réalisées par les animateur·euses de Radio Zinzine.