Koinobio est une petite coopérative de production d'agrumes bio pas très loin d'Athènes. Antonis Diamantidis en est le fondateur. La coopérative a créé un réseau de vente directe avec des consommateur/trices des pays d'Europe où les agrumes ne poussent pas. Ce printemps, Antonis a fait un voyage pour les rencontrer et connaître d'autres groupements tels que les AMAP, pour renforcer les liens et apprendre les un·es des autres.
Dans cet émission, il nous raconte l'histoire de la coopérative, les réussites et les difficultés qu'elle rencontre dans un pays gravement touché par les crises multiples.
Avec Antonis Diamantidis et Jeanne Meunier, vétérane des AMAP, qui assure le lien entre les consommateur/trices en France et Koinobio en Grèce.

Un entretien avec Arthur-Thomas Pavlowsky sur son très beau cour-métrage, "La lutte est une fin". Synopsis: Au sein de la bourse du travail transformée en arène de boxe, les boxeurs du collectif Boxe Massilia sont sur le point d'entrer sur le ring face à une foule en liesse. Et si, à travers ce spectacle antique du combat au corps à corps, une autre se jouait, plus décisive et fondamentale?
Ce film a reçu le Grand Prix de la Compétition nationale & Mention spéciale du jury du Queer métrage au festival des courts métrages

Un entretien avec Serge Quadruppani, auteur du livre éponyme.
Née dans l'expérience des conseils ouvriers (Russie 1917-Allemagne 1918-20), l'ultra-gauche historique oppose l'initiative de la base aux logiques de parti. Ce courant n'a cessé de se renouveler au contact de l'autonomie ouvrière italienne des années 70, des grèves, soulèvements et mouvements de jeunesse des années 80 à aujourd'hui, du féminisme, de l'écologie radicale, des gilets jaunes.
À 70 ans, Serge Quadruppani, par ailleurs romancier et traducteur, a pour seule fierté de dire encore « j'en suis ». En mêlant l'autobiographie et l'histoire de l'ultra-gauche, ce livre fait sentir de manière originale l'éternelle jeunesse de ce vieux projet : changer le monde.

Une émission entièrement conçue par les élèves de l’école Léon Espariat à Forcalquier autour du thème des « Vacances », avec un micro-trottoir, un sondage, des chroniques, de la poésie, des interviews, et la participation de l’office du tourisme, de la maison de retraite de Forcalquier, de la base de loisirs du Lac de Sainte-Croix... et encore plein d’autres choses.
A écouter impérativement avant les grandes vacances !

18H Radio Goguette sur l’avenue des tilleuls dans le village
20H Ouverture des portes au Théâtre de verdure
20H30 Concerts : MARYAM & BIJAN CHEMIRANI + GUESTS, [Créature Musicale Hybride]
Maryam et Bijan Chemirani parcourent, le temps d’un envol, les méandres de leurs inspirations aux quatre points cardinaux. Le duo dialogue avec la tradition persane dont ils sont issus et celles côtoyées lors de leurs pérégrinations musicales. Ils sculptent avec leurs différents timbres sonores des écrins autour de la poésie persane, qui a traversée tant de siècle avec la même ferveur dans les cœurs et sur les lèvres ! D’influences modale, naturellement voyageuse,  leur musique s’offre pour notre plus grand plaisir. Et pour ce concert, une première, vient se tisser le souffle envoûtant de Julien Stella à la clarinette basse et au beat Box !
Maryam Chemirani : Chant & Harmonium – Bijan Chemirani : Zarb, Percussions, Saz, Kalimba – Julien Stella : Clarinette basse & Beat Box  + Guests…

NKUMBA SYSTEM [Afro fusion] Mix énergétique et tropical, entre Colombie et Afrique Centrale. Comme un excès de vitesse sur une autoroute imaginaire reliant Douala à Barranquilla ! Nkumba System joue avec les points communs des musiques colombiennes et africaines : générosité, danse, clave et transe. Ici, le highlife, la rumba zaïroise ou le makossa rencontrent la cumbia, le currulao ou encore la guaracha. La virtuosité des guitares “à la camerounaise” et la beauté des polyrythmies caribéennes s’allient naturellement dans un seul but : animer les danseurs ! “¡Bailalo Duro!” Après une semaine de résidence, Nkumba compte bien mettre le feu au K’fé Quoi !
Et puis un reportage sur le projet radio mené avec Stéphane Galla­nd et une​ classe de 3ème du collège Beau Rochas de Digne.

Au programme:
Il Boemo, de Petr VACLAV
L'odeur du vent, de Hadi MOHAGHEGH
Spider-man : across the spider-verse, de J. DOS SANTOS, K. POWERS & J.. THOMPSON
L'amitié, de Alain CAVALIER.
Ascenseur pour l'échafaud, de Louis MALLE.

Trois entretiens enregistrés lors de la rencontre intercomités des Soulèvements de la Terre qui a eu lieu le 10 juin à Notre Dame des Landes. Il s'agit d'abord de la présentation par Marcelle du livre "On ne dissout pas un soulèvement - 40 voix pour les Soulèvements de la Terre", publié chez Seuil dans la collection Anthropocène, qui a été réalisé en seulement deux mois, suite à l'annonce en avril de la volonté du gouvernement de dissoudre les SdlT. Ensuite Luc parle d'un nouveau projet enthousiasmant des SdlT : un Convoi pour l'eau qui aura lieu du 18 au 25 août, avec des centaines de vélos et tracteurs, faisant le trajet entre Sainte-Soline et Orléans, siège de l'Agence de l'Eau qui finance les mégabassines. Troisième entretien : Mathilde fait le bilan de la journée d'action contre les carrières de sable, l'industrie du béton, et aussi le maraîchage industriel qui consomme de vastes quantités de sable. Quelques jours après cette rencontre, Elisabeth Borne a annoncé que la dissolution des SdlT sera officiellement décidée lors du Conseil des Ministres du 21 juin. Lecture d'extraits du communiqué des Soulèvements du 15 juin, en réaction à cette annonce.

Dédiée à l'écoute de quelques nouvelles sorties musicales qui m'ont particulièrement plu.

(RMU n°86 - 62 mn) Patrick Marcolini, maître de conférence à l'Université de Montpellier, est l’auteur de l’ouvrage Le Mouvement situationniste, une histoire intellectuelle (L’Échappée, 2013).

Pour comprendre le concept de spectacle tel qu’il a été théorisé par l’Internationale situationniste – groupe révolutionnaire actif entre 1957 et 1972 – il est utile de revenir à ses origines, au contexte dans lequel il est apparu. Si dans au théâtre, le spectacle est un rapport de contemplation d’une activité qui se déroule indépendamment du spectateur, il va être analysé par les situationnistes comme le fondement des rapports sociaux dans la société contemporaine : les gens ne vivent pas, ils se contentent de regarder leur propre vie telle qu’elle leur est donnée à contempler. Patrick Marcolini expose de manière synthétique les différentes implications de ce concept développé par son principal théoricien Guy Debord dans son ouvrage La Société du spectacle (1967) pour la critique de la société contemporaine.

Lien alternatif: Le concept de spectacle.

Jeudi 22 JUIN – PIERRERUE
18H Radio Goguette chez Cocotte Restaurant
20H Ouverture des portes sur le parvis de l’église
20H30 Concerts : MARION RAMPAL – Tissé [Jazz Chanson]
Chanteuse, autrice/compositrice, nommée Artiste Vocale aux Victoires du Jazz 2022, Marion Rampal tisse un lien entre mémoire et invention, mot et mélodie, musiques populaires afro-américaines et racines classiques occidentales. Hors du temps, imperméable aux modes, d’une magnifique inventivité et somptueusement émouvante, Marion Rampal est une songwriter totale qui nourrit un répertoire éminemment personnel et d’une luxuriante créativité: de la folk song la plus emblématique aux partitions classiques, des intonations pop aux confidences blues, sa voix s’impose en véritable instrument.
Son nouvel opus "Tissé" la hisse à un état de simplicité et de naturel qui ne s’atteint que par des chemins de patience et de grande exigence. Au fil du temps et des rencontres, elle a accordé sa sensibilité de caméléon à l’infinie variété de nuances des musiques afro-américaines et des traditions vivantes d’outre-Atlantique – blues, soul, jazz, musique cajun… Sans rien renier de ce brillant passé, elle s’impose avec Tissé comme une cure d’épure.
Marion Rampal : Voix – Matthis Pascaud : Guitare – Simon Tailleu : Contrebasse – Raphaël Chassin : Batterie

Au programme:
Wahou !, de Bruno PODALYDES
Love life, de Kôji FUKADA
Sept hivers à Téhéran, de Steffi NIEDERZOLL
Règle 34, de Julia MURAT
Un jour sans fin, de Harold RAMIS

Pour le 100ème anniversaire de TDS, voici un nouveau générique à découvrir... et puis l'émission sera dédiée à la musique surf... en attendant l'été et la fin des pluies!

Le lundi 19 de 12h30 à 13h30, les élèves de CM2 de l’école Léon Espariat à Forcalquier prennent les ondes radios Zinzine.
Au cours de cette émission, il y aura des chansons avec la chorale de l’école, des lectures de nouvelles et des récitations… Ça sera aussi l’occasion pour les élèves de poser des questions en direct aux animatrices/teurs sur le journalisme et la technique radio à Zinzine.
Et peut être d’autres surprises !

18H Radio Goguette chez Mojo – Café de la Lavande
20H Ouverture des portes sur la place de l’église 20H30 Concerts : né[B]uleuse par OTTiLiE [B] et MOULIANDO par Olivier Koundouno
né[B]uleuse – OTTiLiE [B]
[Performance, solo vocal]
Né[B]uleuse est une fable poétique qui interroge nos vies ultra-connectées. Après trois albums de chanson actuelle, OTTiLiE [B] retrouve ici la vibration première de sa voix pour une performance vocale en solo ; une sorte d’objet musical non identifié.
Partant de traces numériques consignées dans nos smartphones, Né[B]uleuse invite à confronter nos rapports à la mémoire, à l’oubli, au tissu social, à la technologie. Nos données numériques s’accumulent, comme fractale de nos pensées ; en découlent les maux de notre époque, des troubles de l’attention, jusqu’aux questions de protection de nos libertés, de nos informations personnelles et notre identité.
Une expérience sensible et sonore immersive, une voix qui se dresse au milieu de la foule pour questionner notre relation à l’intime et au monde, chanter et dire nos quotidiens sous l’influence des téléphones mobiles et des réseaux. Un spectacle pour lequel les téléphones portables sont invités à rester connectés !
MOULIANDO – Olivier Koundouno
[Violoncelle augmenté, Carnet de voyage musical]
De retour d’un voyage sur la terre de ses ancêtres, le violoncelliste franco-guinéen Olivier Koundouno explore les ressources d’une identité plurielle dans un seul-en-scène musical captivant : mélodies traditionnelles, improvisations, extraits du répertoire classique, évocations d’instruments Kissi à sonnailles et sons électroniques dessinent un univers poétique intime et chatoyant. M. Dian – Festival de Chaillol
* mouliândo signifie « le mélange » en langue Kissi

(RMU n°85 - 62 mn) François Jarrige, historien à l’Université de Bourgogne fait un expose de ses recherches sur la thème « Les animaux sont-ils des travailleurs comme les autres ? ».

Si depuis les débuts de leur domestication les animaux n’ont cessé de travailler au service des humains, les formes et l’ampleur de ce travail ont beaucoup varié selon les époques. En Europe, le nombre de chevaux, de chiens, de bœufs, de mulets utilisés pour tirer et soulever des charges, ou pour transformer des matières, s’est beaucoup accru aux XVIIIe et XIXe siècle avant de décliner sous l’effet de la motorisation et de l’électrification au siècle suivant. Massivement utilisés pour accélérer les transports, ils furent aussi une source majeure de force motrice, souple et flexible, adaptée à de nombreux contextes et situations de travail : dans les mines et les premières usines textiles, dans les plantations coloniales comme dans de nombreux ateliers artisanaux, ils furent attachés à des manèges pour produire de la force, broyer des matières.

Loin de les faire disparaître, l’industrialisation européenne a intensifié leur mise au travail, démultiplié leur présence dans les ateliers, à côté des enfants, des femmes et des ouvriers. Ces « moteurs animés » constituent un chaînon manquant et oublié de l’industrialisation et des transformations sociales du XIXe siècle. Le travail des bêtes s’est transformé parallèlement à celui des hommes, dans une logique de coopération et de rivalité, avant de devenir une source de rejets, de débats, voire de scandales.

Bibliographie
Ann Norton Greene, Horses at Work. Harnessing power in industrial america, Havard University Press, 2008.
Eric Baratay, Bêtes de somme, des animaux au service des hommes, Seuil (livre de poche), 2011.
Daniel Roche, La Culture équestre de l'Occident XVIe-XIXe siècle, tome I, “Le cheval moteur”, Fayard, 2008.
A paraître:
François Jarrige, La Ronde des bêtes - Le moteur animal et la fabrique de la modernité, La Découverte, septembre 2023.

Lien alternatif: Le travail des animaux à l’ère industrielle.

En possession de l’équipement nécessaires à l'infusion d'un excellent café: cafetiere italienne o à piston, machine à espresso ou à filtre, vous pouvez vous aussi vous lancer dans la préparation des différentes recettes connus et moins connus: espresso, ristretto, macchiato, cortado, cappuccino, caffé latte, flat white, café glacé,...

Au programme:
L'île rouge, de Robin CAMPILLO
Le processus de paix, de Ilan KLIPPER
Les âmes perdues, de S. MALTERRE & G. LE CAISNE
Trenque Lauquen 1&2, de Laura CITARELLA
Le petit hérisson dans la brume, programme de court-métrages
Samedi soir, dimanche matin, de Karel REISZ

Aujourd'hui l'émission Trace de son sera dédiée aux sommeil et aux rêves...
et à toustes les insomniaques à l'écoute!

Chantal Morelle nous parle de son ouvrage Comment De Gaule et le FLN ont mis fin à la guerre d'Algérie ( éditions A. Versaille). Cela passe bien sûr par les accords d'Evian dont elle rappelle qu'ils eurent lieu en deux temps car les autorités françaises avaient essayé d'abord d'obtenir que les pieds noirs obtiennent un statut spécial dans l'Algérie indépendante et que la France garde une partie "utile" au niveau des hydrocarbures, le Sahara. Finalement la France a reculé et le cesser-le-feu entra en vigueur le 19 mars 1962. Le degré de violence restait fantastique notamment du fait de l'OAS, et le sort tragique des harkis entacha ce moment charnière. Ils étaient pourtant inclus dans les accords. Mais les négociateurs, dont Louis Joxe ont péchés par naïveté estime notre interlocutrice.
Cette guerre aurait sans doute pu finir plus tôt, mais qu'est-ce qui a fait basculer la France finalement, puisque le rapport de force militaire était plutôt de son côté à partir de la bataille d'Alger, en 1957? Outre sa durée couteuse humainement, la pression de l'Onu a été déterminante, de même que le sens de l'histoire: désormais le nucléaire était plus important que les colonies au niveau des puissances mondiales.
Cette terrible histoire garde toujours quelques énigmes, ainsi on ne sait pas vraiment quand De Gaule bascule, mais elle est a garder en mémoire, d'autant qu'à l'heure où nombre de conflits s'éternisent elle nous rappelle qu'on peut toujours finir par négocier...