Environ 200 personnes se sont réunies le 27 novembre pour une nouvelle mobilisation contre la destruction de 86 ha de terres fertiles à Pertuis (84). Après avoir semé du blé, des fèves et des engrais verts, nous nous sommes dirigés vers une propriété à 500 m. du champ. Une étape supplémentaire de la lutte a été franchie avec l'occupation de cette maison menacée de démolition. Il s'agit d'une grande maison dans un beau jardin, désormais arboré d'une banderole "Terres menacées, habitons-les!". La Maison du Peuple de Pertuis est née et la zap (zone à patates) déclarée.

Le Festival des Cinémas d'Afrique du Pays d'Apt à invité Yancouba Badji a exposé ses peintures dans les caves de la maison Suet lors du festival. Yancouba Badji est le protagoniste principal du film documentaire Tilo Koto - trois fois primé - de Sophie Bachelier et Valerie Malek.
Au-delà d'une qualité indéniable, maîtrisée, directe et poignante, la peinture de Yancouba Badji est un des premiers témoignages artistiques et vécus de l'enfer des migrant.es de la Méditerranée, un témoignage précieux, rare, urgent, vital et fiévreux! Il nous raconte sa Casamance natale et ses perspectives...

A l'occasion des 28 ème rencontres Averroes, à Marseille, nous écoutons le démographe François Héran, nous livrer sa conception de la liberté d'expression dans son rapport aux autres libertés, dont celle de croire. Puis Fabienne Pavia évoque la programmation musicale de ce rendez-vous méditerranéen. Et enfin Thierry Fabre, le principal animateur de cet événement nous restitue la programmation, axée sur la croyance dans ses diverses conjugaisons, un choix qui a été fait pour réfléchir un an après à ce que révèle le terrible assassinat de Samuel Paty.

Pas de chance, à 5 voix près le Conseil d'état a estimé qu'il y avait de quoi remettre en cause les dernières élections municipales de Digne (04), au grand dépit de Patricia Granet, la maire, candidate sortante.
Nous la rencontrons sur le marché de la ville, ainsi que ses challengers: Geneviève Primitera, et Gilles Chalvet. C'est l'occasion de rappeler les dossiers de cette ville préfectorale qui a un côté assoupi, et que tous veulent "désenclaver" depuis longtemps, mais qui a certains atouts tels que la proximité avec la nature et les Alpes, qui peuvent contribuer à la rendre plus attractive ...

(RMU n°71 - 59 mn) Renaud Garcia, professeur de philosophie dans un lycée à Marseille, fait un exposé dans le cadre des rencontres du groupe Ecran Total qui entend résister à la gestion et à l’informatisation de nos vies.

L’anticapitalisme ou la critique du capitalisme, sous les formes de la dénonciation du profit, des marchés, de la finance et des banques, aussi légitime soit-elle, peut ne jamais toucher au cœur de la dépossession universelle qui s’étend depuis plus de deux siècles, à savoir le mode de vie fondé sur le salariat et l’industrie qui permet la production en masse des marchandises.

Il est donc nécessaire d’élargir la critique sociale, en lui adjoignant une critique culturelle des grandes organisations, du machinisme et de la représentation scientifique du monde.

Lien alternatif : Anti-industrialisme ou anti-capitalisme ?.

Texte de l'intervention et autres documents sur Sniadecki.

Un entretien avec Samuel Bravo, Franco-Vénézuélien engagé dans un projet de radio sur Internet "Nuestra radio, la radio que muestra". Un tour d'horizon de l'évolution politique, économique et sociale de ce pays frappé par une terrible crise, malgré le fait qu'il détient les plus grandes réserves de pétrole du monde. Massive augmentation de la pauvreté, émigration de plus de cinq millions de Vénézuéliens, répression des voies critiques, service de santé à bout de souffle, les récentes élections régionales, la résistance de mouvements de gauche dans les quartiers et les conseils communaux...

Pour ne plus souffrir d'inconforts digestifs, signes d'un transit malmené, il faudrait prendre soin de sa flore intestinale ou microbiote. Les aliments riches en fibres facilitent le transit, mais nous n'en mangeons pas assez!
Elles sont des éléments essentiels pour le maintien de notre santé, et des liens entre les déséquilibres du microbiote et certaines pathologies sont mis en évidence.
On les retrouve principalement dans les céréales complètes, les peaux, les graines et les racines.Quelques recettes que nous permet de faire le plain des fibres.

- Un entretien avec Anne Gautier, infirmière bénévole pour Médecins du Monde sur le front briançonnais. Elle témoigne des conditions "de guerre" dans lesquelles elles soignent celles et ceux qui épuisées arrivent après parfois des années de route!
- le 25 novembre c'est la journée internationale contre les violences faites aux femmes. C'est l'occasion de revenir sur les témoignages de femmes exilées, des raisons pour lesquelles elles sont parties et les violences qu'elles ont subies sur la route et dans les pays où elles se sont installées. C'est aussi l'occasion de reparler de la pétition lancée par le réseau "Toutes aux Frontières" que vous devez aller signer sur le site feministasylum.org.

Les BD suivantes ont été chroniquées (dans l’ordre de passage)
Glénat, Le grand silence de Sandrine Revel et Théa Rojzman
Casterman, Joséphine Baker de Catel et Bocquet
La boite à bulles, J’ai vu les soucoupes de Sandrine Kerion
Ant Editions, Les jours de pluie de Anne Montel et Loïc Clément
Les Aventuriers de l’Étrange, Toubab de Nuria Tamarit
Atrabile, Château de sable de Frederik Peeters et Pierre Oscar Levy

Le premier ministre indien Narendra Modi a décidé le 19 novembre 2021 d’annuler sa réforme agricole contre laquelle les paysans protestent depuis plus d’un an, la plus longue et massive protestation depuis l’indépendance de l’Inde en 1947. Ces lois, adoptées par le Parlement en septembre 2020 sans concertation avec les syndicats, modifiaient les conditions de vente des produits agricoles, et libéralisaient le commerce en l’ouvrant aux investisseurs privés. Pour les paysans indiens, très pauvres en grande majorité, endettés et ne possédant que de petites parcelles. cela signifie la fin de leur mode de vie basé sur la subsistance, et le début de la concentration capitalistique de la terre, au profit des grandes entreprises de l'agroalimentaire.

La première partie de cette émission restitue les contexte des luttes sociales en Inde depuis un an, avec le posdcast "L’Actu des Oublié.e.s" : Inde – le soulèvement de la paysannerie face à la dictature néo-libérale.

La seconde partie de cette émission tente d'expliquer ce revirement du gouvernement et les suites que le SKM (Front Uni Paysan, la coordination qui anime le mouvement) entend donner à cette annonce, avec la lecture d'un article rédigé par Jacques Chastaing à partir de sa lecture de la presse indienne.

Émission précédente : Le soulèvement paysan en Inde n°5

Mr Hotel Rwanda c'est Paul Rusesabagina, le gérant de l'Hotel mille collines qui a contribué à sauver quelque 1300 personnes durant le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994. A travers le célèbre film Hotel Rwanda il est devenu le "Juste" le plus célèbre de cette histoire. Mais par un curieux retournement de situation il a été condamné à Kigali le 20 septembre 2021 à 25 ans de prison pour terrorisme.
Son indépendance d'esprit a fait qu'au lieu d'accepter les postes que lui offrait le régime post-génocide du général Kagamé, il est rentré dans l'opposition à la tête d'un parti, le PDR. Ce dernier faisait partie d'une plate-forme qui comprenait d'autres formations dont un certain FLN qui aurait été impliqué dans des actions violentes au Rwanda. C'est à partir de là que Rusesabagina a été accusé de terrorisme, alors que sa formation personnelle est non violente. Mais comme nous l'explique sa fille ce procès n'est qu'un avatar de plus d'un parcours où les règles sont faussées dès le départ.
Carine Kanimba nous rappelle que son père a été kidnappé puis torturé, 250 jours isolé et sans lumière, sans les médicaments de son médecin, avant d'être amené à un procès pour lequel il n'avait pas eu accès préalablement au dossier. Ce qui fait qu'il a très vite boycotté les audiences. Les accusations étaient souvent dictées à des témoins qui perdaient leur texte en route, et la principale accusation, sur les actions et les relations du FLN sont sujettes à caution puisque la justice rwandaise a refusé une enquête indépendante.
Notre interlocutrice énumère ainsi les travers du simulacre de procès intenté à son père, et ses arguments résonnent avec de nombreuses indignations politiques internationales et les positions des Ongs telles qu'Amnesty International pour qui "les violations de l'équité du procès dans cette affaire ont desservi le cours de la Justice". Enfin rappelons que Carine Kanimba est elle-même rescapée du génocide des Tutsi, (adopté alors par Paul Rusesabagina), et qu'elle ne peut donc pas être accusée d'être négationiste, comme a tendance a le faire le régime de Paul Kagamé trop souvent gratuitement pour dénigrer ses opposants. Ce même régime n'a pas hésité à recourir aux services du système israélien Pegasus pour infiltrer le smartphone de Carine K., comme cela a été révélé dans la presse internationale récemment .

Aïssa Maïga est actrice, réalisatrice et productrice. Elle tient de nombreux rôles auprès de Cédric Klapisch, Claude Berry, Mikael Haneke etc...
Elle nous propose un recueil de témoignages "Noire n'est pas mon métier" dans lequel elle donne la parole à une dizaine d'actrices noires qui racontent le racisme au quotidien vécu dans le milieu du cinéma. Elle en tire un documentaire qu'elle réalise avec Isabelle Siméoni "Regard noir" que vous pouvez voir sur la plateforme de Cannal+. Aïssa Maa part dans une espèce de road movie, de la France au Brésil en passant par les Etats Unis pour y recueillir d'autres témoignages, tels ceux de Ryan Cougler, Ava DuVerney, sur la question de la diversité au cinéma.
En même temps, elle réalise "Marcher sur l'eau", un documentaire tourné dans et avec les habitant·es du village de Tatiste dans le nord du Niger sur la sécheresse due au réchauffement climatique qui y sévit depuis quelques années

Deux entretiens téléphonique:
- avec Marie et Anna d'Utopia 56 sur les actualités de Grande Synthe et de Calais. Les bénévoles d'Utopia 56 lancent un appel à l'aide! Besoin de matériel, de financements, de bénévoles et de logements dans les environs de ces deux villes. Pour tous renseignements vous pouvez vous rendre sur le site http://www.utopia56.com/fr - Deux bénévoles du réseau briançonnais nous parle des derniers événements : fermeture du refuge, occupation dela gare et accueil à l'église Sainte Catherine. Un appel est lancé aux bénévoles et pour tous renseignements vous pouvez écrire à bribrihelp(at)riseup.net
- Un entretien avec Evelyne Ayong de la ligue des Travailleuse Domestique du CSC belge. Rencontrée à Bruxelles Evelyne m'a raconté son combat quotidien pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils.

Philippe Fréchet à qui l'on doit déjà deux biographies révolutionnaires sur nos ondes, Louise Michel et Auguste Blanqui, évoque cette fois l'histoire d'Elisée Reclus, issu de famille protestante, mais très tôt allergique à toute religion.
Marqué positivement par la révolution de 1848 il se battra toute sa vie contre les privilèges, y compris ceux de l'homme sur la femme, contre l'autoritarisme et cette lâcheté qu'est l'obéissance aveugle, considérant l'anarchie comme "la plus haute expression de l'ordre". Il fit partie de la première internationale, même si Marx n'avait guère de considération pour lui, et se rapprocha plutôt de Bakounine, Kropotkine et autres.
Surtout, ses exils divers lui ont inspiré le goût du monde et du récit, de la "géographie sociale" comme il aimait dire. Ce qui donnera de très beaux ouvrages tels que La nouvelle géographie universelle, l'Homme et la terre, La petite historie d'un ruisseau, etc. C'est un pionnier de la théorie de la dérive des continents, qui considérait qu'on ne peut pas étudier la terre sans la voir, sans voyager, ce qui explique sans doute la beauté de son style... Et comme disait un de ses amis il est mort comme il a vécu: par le cœur, d'une crise cardiaque en 1905. Mais il reste dans le nôtre ...

Comment a-t-on assumé le Covid à l'hôpital de Digne ? Le réanimateur Adrien Roques nous répond, posant d'entrée le problème des structures, mais surtout des formations de personnel spécialisé, déjà insuffisantes avant l'arrivée de ce virus. Il est tant de remettre en cause le numerus clausus dit-il.
A Digne plus de 80% des patients en réa étaient des "Covid", et 30% d'entre eux n'ont pas survécu. La totalité de la troisième vague arrivant à ce stade était des non-vaccinés. Mais aussi souvent des personnes à risque, avec du diabète notamment. Cela veut dire que si le vaccin est appréciable la prévention ne l'est pas moins, les deux étant plus complémentaires qu'antagoniques.
Il y a eu un cas de suspicion d'AVC post-vaccination, mais la personne ayant déjà eu un AVC auparavant c'est à la pharmacovigilance qu'il revient de tirer des conclusions après une étude complexe. Pour le reste les effets secondaires sont restés bénins à la connaissance de notre interlocuteur.
Préférant se fier à son expérience qu'aux bruits de couloir et autres média, il estime que globalement la connaissance du virus a bien avancé, que les lits de réanimations doivent vraiment être multipliés, que l'ARN message est prometteur, et que l'on va voir prochainement ce que donne les traitements. Lesquels seront malheureusement parcimonieux. Quant à l'hydroxichloroquine et l'ivermectine, les essais n'ont pas été concluant à son niveau. 33'

En direct avec le contrebassiste Pierre Fenichel, qui nous présente son nouvel opus, Frenchtown Connection.
Pierre Fenichel (contrebasse, arrangements) / Marcus Wyatt (trompette) / Thomas Weirich (guitare) / Romain Morello (trombone) / Braka (batterie, percussions).
Produit par Pierre Fenichel et Label Durance / Enregistré, et mixé par Antony Soler les 9 et 10 mai 2018 à l'Atelier de Musiques Improvisées (04160 Château-Arnoux) / Mastering : Studio Translab - Marie Prieprzownic / Conception graphique : Alex Dubrocard.
Pierre Fenichel a puisé dans la diversité des musiques jamaïcaines. Il propose ici des interprétations personnelles de musiciens comme Count Ossie, l’un des premiers compositeurs rastas.
Avec le trompettiste Sud-Africain Marcus Wyatt, Braka (batterie), Thomas Weirish (guitare) et Romain Morello (trombone), le groupe s’empare de tubes « Ska » tel que le « I don’t see you cry » de Ken booth, véritable crooner jamaïcain et d’autres succès des « Skatalites ».
Autant ancré dans l’imaginaire Marseillais que dans sa réalité crue, cet enregistrement revisite une B.O. qui a marqué la cité Phocéenne à la fin des années 70 dans sa diversité sociale et culturelle.
Pierre Fenichel intègre également dans cet album des compositions personnelles ; l’ensemble du projet donne la part belle à l’improvisation et conduit à un disque serein à l’image de la version « d’Exodus » d’Ernest Gold...

Un entretien avec Jean de Mégaphone, un média libanais sur Internet très suivi, notamment par les jeunes, et avec Serge du collectif Buzuruna Juzuruna (Nos graines sont nos racines), sur l'évolution très préoccupante de la situation économique et politique au Liban:
La fin de la révolte des places occupées rendue impossible au printemps 2020 par la crise du covid et par une répression brutale, la terrible explosion du 4 août dans le port de Beirut, l'intervention contre-productive d'Emmanuel Macron, la forte émigration de personnes dégoûtées par la caste politique qui partage le pouvoir et le manque totale de perspectives, et la résistance qui continue quand même...

Cela fait un an que Céline s'est installée avec élevage de chèvres du côté de Forcalquier après avoir réalisé des documentaires (dont certains à Radio Zinzine...), et ce fut l'occasion d'une fête avec les ami.es de la région. Nous en avons profité pour lui demander ses impressions et bien sûr cela n'est pas toujours facile, ce fut parfois très dur même, surtout lorsqu'elle était seule avec ses trente bêtes, l'eau à transporter à la main, les installations logistiques à mettre en place etc !
Mais elle n'a pas renoncé d'autant qu'elle a trouvé du renfort avec Emile, un jeune "woofer", et qu'elle associe ce travail a d'autres dimensions, artistiques notamment. Et surtout elle est toujours convaincue qu'il est essentiel aujourd'hui de retrouver une cohérence avec son milieu naturel et un accès sain et indépendant aux ressources.
C'est un peu le même raisonnement qu'on tenu Alessia et Jérôme qui se sont installés il y a 4 ans quelque part au fond de la nature derrière Digne et qui venaient également d'un autre monde. Non rien de rien ils et elles ne regrettent rien ! Nous les avions interviewés à la foire aux agnelles de Digne, comme Marc, un éleveur des Hautes Alpes sur le départ lui, et qui espère que quelqu'un va bien finir par se présenter pour prendre la relève. Et lui aussi, au soir de sa vie, continue d'aimer sa vie d'éleveur montagnard ... 45'

Ce mois-ci nous parlons bien évidemment COP26! Et nous le faisons avec Sandrine Maljean-Dubois, chercheuse au CNRS, spécialiste de droit international de l'environnement. Elle est directrice-adjointe de l'UMR DICE à Aix-en-Provence (droits international, comparé et européen). Ses travaux récents portent particulièrement sur les négociations sur les changements climatiques et le régime international de la biodiversité. Elle enseigne le droit de l'environnement à la faculté de droit d'Aix-en-Provence et à Sciences Po Aix.

Quelques liens à certaines références utilisées :
• Action climatique globale / Zone pour acteurs non-étatiques – (Global Climate Action – anciennement Non-State Actor Zone for Climate Action (NAZCA))
Climate action
• Manuel d’application de l’Accord de Paris (Rule book)
• Règles d’application de l’accord de Paris
"L’article 6 de l’Accord de Paris prévoit des mécanismes autorisant chaque pays à réaliser des échanges de réductions d’émissions afin d’atteindre son objectif national de réduction d’émissions (ou CDN). Une décision doit être prise pour que ces mécanismes deviennent opérationnels. L’article 6 est le seul sur lequel les négociations lors des COP24 et COP25 n’ont pas permis d’aboutir."

Cette émission vous propose un entretien avec Camille Schomll dont le livre paru il y a quelques mois déjà "Les damnées de la mer" aux éditions la Découverte, traite de la question du genre dans la migration.
Une pétition sur la reconnaissance effective des motifs d'asile pour les femmes et les personnes LGBTQIA+ est lancée publiquement aujourd'hui même. Nous vous invitons à aller la lire et la signer sur le site feministasylum.org