Regard critique sur la Smart city
28-04-2024
(RMU n°92 - 61 mn) François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne, revient sur les Smart Cities : leur histoire, leur Big Data et leur évolution vers Big Brother. Tout cela au regard du projet local On Dijon !
Alors que la croissance urbaine s’accélère, les smart cities ne cessent d’être présentées comme l’outil majeur de la transition énergétique et socio-écologique. Pour nombre d’industriels et de politiques en effet, la smart city est l’infrastructure indispensable de la politique de transition qui doit remodeler les manières de produire et de consommer l’énergie et d’organiser la ville par une gestion optimale des flux.
Critique de l’idéologie et de la pratiqu
23-03-2024 (RMU n°91 - 47 mn) Jean-Marie Brohm est professeur de sociologie à l’Université Montpellier III. Il est l’initiateur depuis les années 1960 de la « Théorie critique du sport » en France. Une critique sans concession qu’il va déployer dans de nombreux ouvrages et des revues : Partisans, Le Chrono enrayé ou Quel Sport ? Il revient sur quelques points essentiels de sa critique à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024. Invitation à redécouvrir ce pan aussi fécond que marginalisé de la réflexion sur le sport.
Communauté et révolution chez Gustav Lan
14-02-2024
(RMU n°90 - 2e partie - 46 mn) Enseignant en philosophie, Anatole Lucet nous présente la vie et les idées du révolutionnaire socialiste et anarchiste Gustav Landauer (1870-1919), considéré en son temps par la police de l’Empire allemand comme « l’agitateur le plus important du mouvement révolutionnaire radical ».
Très critique vis-à-vis des marxistes et du Parti social-démocrate allemand, alors le plus grand parti ouvrier d’Europe, Landauer pense que l’avènement de la société socialiste ne viendra pas de l’effondrement du système capitaliste « sous l’effet de ses propres contradictions ». L’idéal social doit au contraire être réalisé ici et maintenant dans des coopératives et des communautés, par des individus qui s’efforcent de s’extraire des habitudes induites par la colonisation de la vie quotidienne par la marchandise et l’argent. Pour lui, la révolution n’est pas dans la prise du pouvoir de l’État, mais bien dans cette préparation / élaboration d’une société libre.
Bibliographie complète et lien alternatif: Communauté et révolution chez Gustav Landauer.
Communauté et révolution chez Gustav Lan
11-02-2024
(RMU n°90 - 1er partie - 58 mn) Enseignant en philosophie, Anatole Lucet nous présente la vie et les idées du révolutionnaire socialiste et anarchiste Gustav Landauer (1870-1919), considéré en son temps par la police de l’Empire allemand comme « l’agitateur le plus important du mouvement révolutionnaire radical ».
Très critique vis-à-vis des marxistes et du Parti social-démocrate allemand, alors le plus grand parti ouvrier d’Europe, Landauer pense que l’avènement de la société socialiste ne viendra pas de l’effondrement du système capitaliste « sous l’effet de ses propres contradictions ». L’idéal social doit au contraire être réalisé ici et maintenant dans des coopératives et des communautés, par des individus qui s’efforcent de s’extraire des habitudes induites par la colonisation de la vie quotidienne par la marchandise et l’argent. Pour lui, la révolution n’est pas dans la prise du pouvoir de l’État, mais bien dans cette préparation / élaboration d’une société libre.
Bibliographie complète et lien alternatif: Communauté et révolution chez Gustav Landauer.
La propriété privée et les communs
21-01-2024
(RMU n°89 - 67 mn) Quel est le rôle de la propriété et des communs dans le cadre d’une gestion plus démocratique et plus sobre des ressources. Quel rôle pourrait jouer les communs dans une transition socio-écologique ? Doit-on abolir la propriété ?
Pour y répondre nous recevons Fabien Locher, historien de l’environnement, chercheur au CNRS qui a dirigé les ouvrages Posséder la nature (2018) et La Nature en commun (2020).
Lien alternatif: La propriété privée et les communs.
Le climat dans l'histoire
16-12-2023
(RMU n°88 - 58 mn) Buffon, Christophe Colomb ou Chateaubriand : depuis des siècles, les grands esprits du monde discutent des impacts de l’Homme sur son climat. D’où cette question, quelle est la place des débats climatiques dans l’histoire ?
Pour y répondre nous recevons Fabien Locher, historien de l’environnement, chercheur au CNRS. Il est co-auteur avec Jean-Baptiste Fressoz de l’ouvrage Les Révoltes du ciel, Une histoire du changement climatique XVe-XXe siècle, publié au Seuil en octobre 2020.
Lien alternatif: Le climat dans l'histoire.
La subsistance, une perspective écofémin
28-08-2023
(RMU n°87 - 62 mn) Fondé sur une analyse radicale de l’exploitation systémique des femmes, des peuples colonisés et de la nature, l’écoféminisme consiste à faire de la politique autrement, en repartant de la vie quotidienne: lutter contre les oppressions par l’élaboration d’autres modes de vie, plus justes et écologiques, ainsi que par des mobilisations collectives et le recours à l’action directe. Resituant les inégalités – sociales, politiques, économiques – au cœur des réflexions écologiques, les analyses écoféministes sont parmi les plus complexes et englobantes – plus en réalité que celles de l’écologie, même politique, qui néglige trop certaines dimensions de la crise environnementale et tend de ce fait à préconiser des solutions (autoritaires, technologiques, industrielles) qui risquent d’aggraver les impasses actuelles.
Une tendance singulière et importante de l’écoféminisme est la perspective de la subsistance. Travail de (re-)production de la vie, domaine des tâches quotidiennes, invisibles, réalisés majoritairement par des femmes, la subsistance a pourtant été ignorée voire méprisée dans le féminisme comme dans l’écologie, et n’a que momentanément été remise au centre de l’attention par la crise sanitaire. La catastrophe écologique exige pourtant de repenser complètement nos manières de vivre et de travailler. Alors que notre dépendance au travail d’autrui et au système industriel s’accompagne d’une augmentation massive des inégalités et des atteintes au vivant, et alors que se multiplient les « solutions » basées sur un contrôle accru des humains et de la nature par la technologie ou par la gouvernance, la perspective de la subsistance pose un regard profondément critique sur cet état du monde.
Les deux intervenantes invitées pour cette séance, Veronika Bennholdt-Thomsen et Geneviève Pruvost, sont toutes deux sociologues. Les deux autrices partagent un point de départ très concret – la subsistance : cultiver, manger, se loger, prendre soin des personnes et de l’environnement, entretenir des relations sociales épanouissantes, etc. – ainsi qu’une proposition : repolitiser la production et l’entretien de la vie en articulant écologie, travail et rapports de pouvoir.
Les deux interventions de cette conférence développent cette perspective :
La Politique de la Subsistance, par Veronika Bennholdt-Thomsen, anthropologue sociale, , activiste, co-autrice avec Maria Mies de La Subsistance : une perspective écoféministe (traduit en français et publié par les éditions La Lenteur).
Quotidien politique : Écologie/féminisme par Geneviève Pruvost, sociologue, autrice de Quotidien politique : Féminisme, écologie, subsistance (2022, La Découverte) et de la préface à la réédition de Ecologie/féminisme. Révolution ou mutation ? de Françoise d’Eaubonne (à paraître, éditions du Passager clandestin)
Lien alternatif: La subsistance, une perspective écoféministe.
Le concept de spectacle
18-06-2023
(RMU n°86 - 62 mn) Patrick Marcolini, maître de conférence à l'Université de Montpellier, est l’auteur de l’ouvrage Le Mouvement situationniste, une histoire intellectuelle (L’Échappée, 2013).
Pour comprendre le concept de spectacle tel qu’il a été théorisé par l’Internationale situationniste – groupe révolutionnaire actif entre 1957 et 1972 – il est utile de revenir à ses origines, au contexte dans lequel il est apparu. Si dans au théâtre, le spectacle est un rapport de contemplation d’une activité qui se déroule indépendamment du spectateur, il va être analysé par les situationnistes comme le fondement des rapports sociaux dans la société contemporaine : les gens ne vivent pas, ils se contentent de regarder leur propre vie telle qu’elle leur est donnée à contempler. Patrick Marcolini expose de manière synthétique les différentes implications de ce concept développé par son principal théoricien Guy Debord dans son ouvrage La Société du spectacle (1967) pour la critique de la société contemporaine.
Lien alternatif: Le concept de spectacle.
Le travail des animaux à l’ère industrie
04-06-2023
(RMU n°85 - 62 mn) François Jarrige, historien à l’Université de Bourgogne fait un expose de ses recherches sur la thème « Les animaux sont-ils des travailleurs comme les autres ? ».
Si depuis les débuts de leur domestication les animaux n’ont cessé de travailler au service des humains, les formes et l’ampleur de ce travail ont beaucoup varié selon les époques. En Europe, le nombre de chevaux, de chiens, de bœufs, de mulets utilisés pour tirer et soulever des charges, ou pour transformer des matières, s’est beaucoup accru aux XVIIIe et XIXe siècle avant de décliner sous l’effet de la motorisation et de l’électrification au siècle suivant. Massivement utilisés pour accélérer les transports, ils furent aussi une source majeure de force motrice, souple et flexible, adaptée à de nombreux contextes et situations de travail : dans les mines et les premières usines textiles, dans les plantations coloniales comme dans de nombreux ateliers artisanaux, ils furent attachés à des manèges pour produire de la force, broyer des matières.
Loin de les faire disparaître, l’industrialisation européenne a intensifié leur mise au travail, démultiplié leur présence dans les ateliers, à côté des enfants, des femmes et des ouvriers. Ces « moteurs animés » constituent un chaînon manquant et oublié de l’industrialisation et des transformations sociales du XIXe siècle. Le travail des bêtes s’est transformé parallèlement à celui des hommes, dans une logique de coopération et de rivalité, avant de devenir une source de rejets, de débats, voire de scandales.
Bibliographie
Ann Norton Greene, Horses at Work. Harnessing power in industrial america, Havard University Press, 2008.
Eric Baratay, Bêtes de somme, des animaux au service des hommes, Seuil (livre de poche), 2011.
Daniel Roche, La Culture équestre de l'Occident XVIe-XIXe siècle, tome I, “Le cheval moteur”, Fayard, 2008.
A paraître:
François Jarrige, La Ronde des bêtes - Le moteur animal et la fabrique de la modernité, La Découverte, septembre 2023.
Lien alternatif: Le travail des animaux à l’ère industrielle.
La gestion sanitaire de la covid-19
12-03-2023
(RMU n°84 - 63 mn) Mathieu Amiech, membre des éditions La Lenteur et du collectif écran total (résister à la gestion et l’informatisation de nos vies), revient sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 due a la diffusion du virus SARS-Cov-2 durant les années 2020-2022.
« Le point essentiel que je voulais souligner, c’est que considérer le Covid-19 comme un danger absolu, radicalement nouveau, qui change totalement notre situation personnelle et collective, cela n’est possible que si l’on refoule profondément le caractère pathogène de notre société capitaliste et industrielle. C’est-à-dire que l’on occulte le fait que l’on est déjà, en temps ordinaire, dans une situation où l’on est environné de dangers, de nuisances, qui viennent de beaucoup de nos habitudes de consommation quotidiennes déjà très ancrées. »
Lien alternatif: La gestion sanitaire de la covid-19.
Ruée minière au XXIe siècle
11-02-2023
(RMU n°83 - 60 mn) Aurore Stephant, ingénieure et géologue minier, spécialiste des activités minières et de leurs impacts humains, sanitaires, sociaux et environnementaux, membre de l’Association SystExt (Systèmes extractifs et Environnements), expose les enjeux autour de la "Ruée minière au XXIe siècle : jusqu'où les limites seront-elles repoussées ?".
Le monde fait face à une demande croissante en ressources minérales dans tous les secteurs, en particulier ceux de la construction, du transport, de la défense, de l’approvisionnement en énergie ou encore des technologies de l’information et de la communication. Si la mine a servi toutes les révolutions industrielles, il est désormais attendu qu’elle soit plus que jamais sollicitée pour l’avènement de la Révolution 4.0, celle de la "dématérialisation", des énergies "propres" et des technologies "vertes". Ce modèle de développement repose sur l'intensification de l'industrie minière, qui est l'une des activités les plus prédatrices et dangereuses. Le secteur est ainsi le plus important producteur industriel de déchets solides, liquides et gazeux, ou encore responsable du plus grand nombre de conflits socio-environnementaux. Dans un contexte de diminution des teneurs et de raréfaction des gisements facilement exploitables, il en résulte une augmentation exponentielle de la consommation d’eau et d’énergie, ainsi que des impacts environnementaux et sociaux. Jusqu'où toutes ces limites seront-elles repoussées pour répondre à une consommation de métaux démesurée ?
Illustration :
Mine de cuivre de Palabora, Afrique du Sud :
À gauche : représentation imagée de la quantité de cuivre métal produite par la mine jusqu’à environ 2007 (© Dillon Marsh - dillonmarsh.com).
À droite : Vue satellitaire de la mine et mise en évidence de l’emprise en surface des déchets miniers (Création SystExt, septembre 2021).
Livre écrit en collaboration avec l'association SystExt : Mauvaises mines.
Lien alternatif : Ruée minière au XXIe siècle.
Les utopies atomiques dans l’invention d
22-01-2023
(RMU n°82 - 61 mn) Conférence de Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement et chercheur au CNRS, sur le thème « la transition énergétique : de l’utopie atomique au déni climatique ».
Cette conférence résume deux articles que notre historien a publié ces derniers temps :
Pour une histoire des symbioses énergétiques et matérielles, janvier 2021.
La « transition énergétique », de l’utopie atomique au déni climatique, USA 1945-1980, juin 2022.
Articles réunis en une brochure (60 p., A5) : L'invention de la « transition énergétique ».
Lien alternatif : Les utopies atomiques dans l’invention de la « transition énergétique ».
Écoféminisme et résistance à Lyon 3
02-01-2023
(RMU n°81c - 52 mn) Troisième partie (sur 3) de l'enregistrement de la conférence «Écoféminisme et Résistance», organisée par Deep Green Resistance France et Floraisons, le 19 novembre 2022, à Lyon.
Cette conférence s’adresse aux femmes en cheminement, aux curieuses, aux écofeministes en herbe, à toutes celles qui en ont marre de faire leur lessive maison et qui sont à la recherche d’outils théoriques et stratégiques.
De la naissance de l’agriculture jusqu’à la civilisation industrielle, l’analyse radicale des différentes représentations de la femme et de la nature et la dégradation de leurs conditions matérielles, met en lumière le principe fondateur du mouvement : la destruction de la nature et l’exploitation des femmes sont intrinsèquement liées.
Porté par le travail d’autrices et activistes telles que Maria Mies, Vandana Shiva, Françoise d’Eaubonne, Lierre Keith, Carolyn Merchant, Ynestra King et tant d’autres, l’écoféminisme reste aujourd’hui dévoyé de son sens initial et vidé de sa substance.
Pourtant, face aux enjeux actuels du féminisme et de l’écologie, il apparaît comme la clef de voûte d’une véritable culture et stratégie de résistance.
À travers ce week-end événement, nous vous proposons une définition profondément politique, radicale, culturelle et révolutionnaire de l’écoféminisme.
Origine de l'enregistrement
et détails supplémentaires : Écoféminisme et Résistance.
Épisode n°1
Épisode n°2
Écoféminisme et résistance à Lyon 2
18-12-2022
(RMU n°81b - 59 mn) Deuxième partie (sur 3) de l'enregistrement de la conférence «Écoféminisme et Résistance», organisée par Deep Green Resistance France et Floraisons, le 19 novembre 2022, à Lyon.
Cette conférence s’adresse aux femmes en cheminement, aux curieuses, aux écofeministes en herbe, à toutes celles qui en ont marre de faire leur lessive maison et qui sont à la recherche d’outils théoriques et stratégiques.
De la naissance de l’agriculture jusqu’à la civilisation industrielle, l’analyse radicale des différentes représentations de la femme et de la nature et la dégradation de leurs conditions matérielles, met en lumière le principe fondateur du mouvement : la destruction de la nature et l’exploitation des femmes sont intrinsèquement liées.
Porté par le travail d’autrices et activistes telles que Maria Mies, Vandana Shiva, Françoise d’Eaubonne, Lierre Keith, Carolyn Merchant, Ynestra King et tant d’autres, l’écoféminisme reste aujourd’hui dévoyé de son sens initial et vidé de sa substance.
Pourtant, face aux enjeux actuels du féminisme et de l’écologie, il apparaît comme la clef de voûte d’une véritable culture et stratégie de résistance.
À travers ce week-end événement, nous vous proposons une définition profondément politique, radicale, culturelle et révolutionnaire de l’écoféminisme.
Origine de l'enregistrement
et détails supplémentaires : Écoféminisme et Résistance.
Épisode n°1
Épisode n°3
Écoféminisme et résistance à Lyon 1
11-12-2022
(RMU n°81a - 64 mn) Première partie (sur 3) de l'enregistrement de la conférence «Écoféminisme et Résistance», organisée par Deep Green Resistance France et Floraisons, le 19 novembre 2022, à Lyon.
Cette conférence s’adresse aux femmes en cheminement, aux curieuses, aux écofeministes en herbe, à toutes celles qui en ont marre de faire leur lessive maison et qui sont à la recherche d’outils théoriques et stratégiques.
De la naissance de l’agriculture jusqu’à la civilisation industrielle, l’analyse radicale des différentes représentations de la femme et de la nature et la dégradation de leurs conditions matérielles, met en lumière le principe fondateur du mouvement : la destruction de la nature et l’exploitation des femmes sont intrinsèquement liées.
Porté par le travail d’autrices et activistes telles que Maria Mies, Vandana Shiva, Françoise d’Eaubonne, Lierre Keith, Carolyn Merchant, Ynestra King et tant d’autres, l’écoféminisme reste aujourd’hui dévoyé de son sens initial et vidé de sa substance.
Pourtant, face aux enjeux actuels du féminisme et de l’écologie, il apparaît comme la clef de voûte d’une véritable culture et stratégie de résistance.
À travers ce week-end événement, nous vous proposons une définition profondément politique, radicale, culturelle et révolutionnaire de l’écoféminisme.
Origine de l'enregistrement
et détails supplémentaires : Écoféminisme et Résistance.
Épisode n°2
Épisode n°3
L'Idéologie du progrès technique
23-10-2022
(RMU n°80 - 65 mn) Voiture électrique, 5G, avion à hydrogène, capture du CO2, énergies renouvelables : pour beaucoup, et particulièrement les dirigeants, le progrès technique nous sauvera du péril climatique sans remettre en cause la croissance économique. D’où cette question : le progrès technique est-il une idéologie ?
Pour y répondre, voici un entretien avec François Jarrige, professeur d’histoire à l’Université de Bourgogne, spécialiste de l’industrialisation et auteur notamment de Technocritiques, du refus des machines à la contestation des technosciences, La Découverte, 2016.
Suivi d’une brève présentation de son dernier livre On arrête (parfois) le progrès. Histoire et décroissance, L’Échappée, octobre 2022.
Lien alternatif : L'Idéologie du progrès technique.
Pour en savoir plus : L'Idéologie du progrès technique.
Guerre et science
07-08-2022
(RMU n°79 - 62 mn) Dominique Pestre, historien des sciences, donne une conférence intitulée Guerre et science : un pacte indéfectible ?
400 ans d'histoire partagée... Entre la science et la guerre, l'alliance est ancienne. Certes, les sciences font souvent l'objet d'applications pratiques, pour le meilleur ou pour le pire, mais selon une opinion répandue, elles constitueraient des connaissances déconnectées de toute intervention. On peut se demander si cette perception n'est pas infiniment trompeuse. Pour qui regarde les choses telles qu'elles furent historiquement, les sciences apparaissent plutôt comme des systèmes de savoirs et de pratiques visant à maîtriser le monde naturel et humain, visant certes à comprendre la nature, mais aussi, et indissociablement à agir sur elle, à la modifier - et à faire la guerre.
Amy Dahan et Dominique Pestre (dir.).
Les sciences pour la guerre. 1940 - 1960
Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, Paris, 2004.
Lien alternatif : Guerre et science.
L'idéologie du libéralisme autoritaire
19-06-2022
(RMU n°77 - 59 mn) Barbara Stiegler, professeure de philosophie politique à l'université Bordeaux-Montaigne, analyse comment les cabinets de conseil comme McKinsey ou la BVA Nudge Unit, se basant sur les sciences comportementales ont inspiré la gestion de l'épidémie de Covid-19 ces dernières années. Et plus généralement comment l'idéologie des biais cognitifs et des "nudges" constituent des éléments pseudo-scientifiques servant à justifier la forme autoritaire que prend le libéralisme aujourd'hui.
Conférence tenue dans le cadre de la Fabrique du citoyen 2022 le 7 avril 2022, animée par Manon Delobel.
SOMMAIRE DES QUESTIONS :
00:03:26 Qu'entendez-vous par l'idéologie des biais cognitifs ?
00:16:58 Que devient la démocratie face à un discours qui dévalorise les capacités de jugement politique des populations ?
00:22:20 Y a-t-il des bons et des mauvais usages des biais cognitifs ? Que sont les "nudges" ?
00:41:49 Gérald Bronner, la commission "les lumières à l'ère numérique" et réseaux sociaux.
00:51:48 Fin
Lien alternatif: L'idéologie du libéralisme autoritaire.
Contre la résilience à Fukushima et aill
18-06-2022
(RMU n°78 - 52 mn) Thierry Ribault, chercheur en sciences sociales au CNRS, présente son ouvrage Contre la résilience. À Fukushima et ailleurs, publié aux éditions L’Échappée en 2021 lors de son passage dans les studios de Radio Zinzine le 24 juin 2022.
Funeste chimère promue au rang de technique thérapeutique face aux désastres en cours et à venir, la résilience érige leurs victimes en cogestionnaires de la dévastation. Ses prescripteurs en appellent même à une catastrophe dont les dégâts nourrissent notre aptitude à les dépasser. C’est pourquoi, désormais, dernier obstacle à l’accommodation intégrale, l’« élément humain » encombre. Tout concourt à le transformer en une matière malléable, capable de « rebondir » à chaque embûche, de faire de sa destruction une source de reconstruction et de son malheur l’origine de son bonheur, l’assujettissant ainsi à sa condition de survivant.
Il est coauteur, avec Nadine Ribault, de Les Sanctuaires de l’abîme. Chronique du désastre de Fukushima, éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 2012.
Voir notre recueil d’articles Contre la résilience.
Lien alternatif : Contre la résilience.
Bio-objets et civilisation in vitro
05-06-2022
(RMU n°76 - 63 mn) Céline Lafontaine présente son ouvrage Bio-objets, Les nouvelles frontières du vivant, Seuil, mars 2021.
À l’heure où l’on s’inquiète de l’avenir de la biodiversité, de nouvelles formes de vie éclosent chaque jour dans les laboratoires du monde globalisé. À mi-chemin entre le biologique et l’artificiel, les bio-objets (gamètes, embryons, cellules souches) sont les descendants directs des technologies in vitro qui ont permis de cultiver des cellules et des tissus vivants.
Or ces entités biologiques sont, malgré leur omniprésence, des objets insaisissables dont la vitalité brouille de manière concrète le découpage culturel entre sujet et objet, entre nature et artifice, entre humain et non-humain. Dotés d’une très grande plasticité, ils peuvent être congelés, modifiés, transplantés, transportés et échangés. En quoi leur production croissante transforme notre rapport au vivant et à l’identité corporelle ? Quelles implications matérielles, économiques, sociales et culturelles sous-tendent leur prolifération?
À partir d’exemples tirés de la médecine reproductive, du génie génétique et d’une enquête menée auprès de chercheurs en bio-impression, Céline Lafontaine, sociologue à l'université de Montréal (Québec), insistera sur le fait que les produits de la culture in vitro ne sont justement pas des objets comme les autres, du seul fait de leur vitalité biologique.
Lien alternatif : Bio-objets et civilisation in vitro.
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Quotidien politique
25-04-2022
(RMU n°75 - 57 mn) Quelles sont les alternatives concrètes proposées par l'écoféminisme ? Quelle autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible ? Comment le travail de subsistance peut-il devenir un facteur d’émancipation ? La sociologue Geneviève Pruvost, qui a publié Quotidien politique - Féminisme, écologie, subsistance aux éditions de La Découverte en septembre 2021, montre que la fabrique du quotidien peut être un enjeu révolutionnaire.
Lien alternatif : Quotidien politique.
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Terre et liberté
16-01-2022
(RMU n°74 - 62 mn) Aurélien Berlan présente son ouvrage Terre et Liberté, la quête d’autonomie contre le fantasme de délivrance, publié aux éditions La Lenteur en novembre 2021. Rencontre organisée par le Café Librairie Michèle Firk à Montreuil le 27 novembre 2021.
Quel est le lien entre l’impasse socio-écologique dans laquelle nous nous enfonçons et la conception moderne de la liberté? Pour quelles raisons la question écologique ne peut-elle être pleinement comprise qu’en lien avec la question sociale, celle de l’exploitation et de la domination des humains? Et quels sont les tenants et aboutissants, philosophiques et politiques, de l’aspiration à l’autonomie (matérielle et politique) qui traverse l’écologie politique et certains mouvements emblématiques de la lutte contre le capitalisme globalisé?
C’est à ces questions qu’Aurélien Berlan tente de répondre dans cet essai limpide. Il y montre que, derrière les conceptions modernes de la liberté, qu'elles soient libérales ou marxistes, se cachait en fait une aspiration à la délivrance qui plonge ses racines loin dans l’histoire de l’humanité, et dont les implications sociales et écologiques sont délétères. Et que ce désir diffus d’être déchargé des nécessités matérielles et sociopolitiques de la vie quotidienne s’est imposé contre une tout autre conception de la liberté, qui renaît de ses cendres aujourd’hui: l'autonomie au sens de la reprise en charge de nos conditions de vie. Si l’on veut préserver à la fois la terre et la liberté, c’est avec cet imaginaire qu’il nous faut renouer.
Bonnes feuilles : Autonomie : l’imaginaire révolutionnaire de la subsistance.
Lien alternatif : Terre et liberté.
Compter, gérer, exploiter
02-01-2022
(RMU n°73 - 59 mn) Compter, gérer, exploiter, ainsi va la mégamachine bureaucratique.
Pourquoi résister à l’informatisation du monde ? Comment l’économie règne aujourd’hui sur nos vies ? Pourquoi les écologistes doivent critiquer radicalement la technologie et la société industrielle de masse ? Comment s’en défaire ?
Ce sont les questions que nous sommes allés poser à Matthieu Amiech, une des plumes du groupe Marcuse qui a signé le livre La Liberté dans le coma en 2013 (réédition 2019). Il participe également aux éditions La Lenteur et au groupe Écran total de résistance à l'informatisation et à la gestion de nos vies.
Lien alternatif : Compter, gérer, exploiter.
Plus d'infos sur le blog Sniadecki.
Déboulonner la Mégamachine
05-12-2021
(RMU n°72 - 75 mn) Deux intervenants font un exposé sur le thème "Déboulonner la Mégamachine" à partir de leurs ouvrages respectifs dans le cadre d'une rencontre organisée par l'Atelier d'écologie politique (Toulouse) en octobre 2021.
D'abord Aurélien Berlan, docteur en philosophie, auteur de Terre et liberté. La quête d’autonomie contre le fantasme de délivrance (La Lenteur, 2021, 220 pages),
Ensuite Fabian Scheidler, philosophe et dramaturge allemand, auteur de La Fin de la Mégamachine. Sur les traces d'une civilisation en voie d'effondrement (traduit de l'allemand par Aurélien Berlan, Seuil, 2020, 620 pages).
Nous ressentons toutes et tous un sentiment d’impuissance face à la « mégamachine », le complexe capitaliste et industriel dans laquelle nos sociétés sont engluées, ainsi qu’à la difficulté à imaginer une alternative à ce système. Fabian Scheidler et Aurélien Berlan donnent à travers leurs ouvrages des pistes pour déboulonner cette « mégamachine ».
Un extrait du livre d'Aurélien Berlan: Autonomie : l’imaginaire révolutionnaire de la subsistance.
Une présentation du livre de Fabian Scheidler: La Fin de la Mégamachine.
Lien alternatif: Déboulonner la Mégamachine.
Anti-industrialisme ou anti-capitalisme
28-11-2021
(RMU n°71 - 59 mn) Renaud Garcia, professeur de philosophie dans un lycée à Marseille, fait un exposé dans le cadre des rencontres du groupe Ecran Total qui entend résister à la gestion et à l’informatisation de nos vies.
L’anticapitalisme ou la critique du capitalisme, sous les formes de la dénonciation du profit, des marchés, de la finance et des banques, aussi légitime soit-elle, peut ne jamais toucher au cœur de la dépossession universelle qui s’étend depuis plus de deux siècles, à savoir le mode de vie fondé sur le salariat et l’industrie qui permet la production en masse des marchandises.
Il est donc nécessaire d’élargir la critique sociale, en lui adjoignant une critique culturelle des grandes organisations, du machinisme et de la représentation scientifique du monde.
Lien alternatif : Anti-industrialisme ou anti-capitalisme ?.
Texte de l'intervention et autres documents sur Sniadecki.
Pourquoi l'Atelier Paysan ?
18-10-2021
(RMU n°70 - 58 mn) Nicolas Decôme nous présente l'Atelier Paysan, cette coopérative d'autoconstruction de matériel agricole. La coopérative vient de publier deux ouvrages collectifs, l'essai politique Reprendre la terre aux machines, Manifeste pour une autonomie paysanne (Seuil, mai 2021) et un premier rapport d' Observations sur les technologies agricoles publié en auto-édition.
Nicolas Decôme expose les analyses et les proposition de l'Atelier Paysan. Il revient sur l'histoire de notre complexe agro-industriel et ses conséquences sur le monde paysan. Il estime qu'une refonte générale du système de production agricole est nécessaire, ainsi qu'un autre rapport à l'alimentation.
Cet enregistrement est issu d'un exposé faite dans un lycée, et donc il a un caractère très pédagogique!
Lien Alternatif : RMU 070 - Pourquoi l'Atelier Paysan.
Des robots pour sauver les agriculteurs?
19-09-2021
(RMU n°69 - 63 mn) Robots désherbeurs, drones pour connaître l’état des cultures à distance, tracteurs guidés par satellite, rations et médicaments distribués automatiquement, l’ « agriculture connectée » serait une évolution inéluctable et la solution pour relever les défis auquel fait face le monde agricole aujourd’hui. Quels sont les enjeux de cette nouvelle offensive technologique ? Quelles conséquences peut-on en attendre sur la vie et le travail des agriculteurs, sur leur situation économique et foncière, et sur l’ensemble du modèle alimentaire ?
Intervenants : Elie Parachini est paysan-boulanger. Matthieu Amiech est éditeur et auteur de livres sur le divorce entre progrès technique et progrès humain. Ils habitent tous les deux dans le Tarn, où leurs interventions ont été enregistrées en novembre 2019. Une conférence débat proposée par l’Atelier paysan, dans le cadre d’une tournée dans tout le pays La technologie va-t-elle sauver l’agriculture ?
Suivi d’une brève présentation de l’ouvrage de L’Atelier Paysan, Reprendre la terre aux machines, manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire, éd. Seuil, coll. Anthropocène, paru en mai 2021 (288 pages, 20 €) par Emmanuel Aze et Hugo Persillet.
Lien Alternatif : RMU 069 - Des robots pour sauver les agriculteurs ?.
Contre le totalitarisme numérique
20-07-2021
(RMU n°68 - 81 mn) Contre le totalitarisme numérique : une critique du numérique et de la société qu’il fait advenir d’un point de vue écologiste et libertaire. Un critique du capitalisme et de son accélération, du colonialisme et de l’extraction des métaux comme des données. L’industrie électronique analysée comme un programme extra-terrestre qui sacrifie la planète, la vie sociale et la liberté.
Cet émission est la captation d’une conférence enregistrée le 9 juin 2021 à La Parole Errante à Montreuil, mise en forme par l'équipe du Blog Floraison. Il s’agit d’un séminaire de la revue d’écologie politique Terrestres, revue des livres, des idées et des écologies.
Les interventions que vous allez entendre avaient pour thème : «Technocritique et pensée écologique» avec trois intervenants, dans l’ordre : François Jarrige, Matthieu Amiech et Célia Izoard.
Lien alternatif : RMU 068 - Contre le totalitarisme numérique.
Le mythe du progrès en sociologie
29-04-2021
(RMU n°67 - 59 mn) Pour Julien Mattern, Maître de conférence en sociologie à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, « l'idée que jusque dans les années 1980, la société occidentale était dans une forme d'extase progressiste est une idée reconstruite ». En effet, dès le XIXe siècle, les sociologues classiques constatent les effets néfastes du progrès tout en se résignant à l'embrasser.
Julien Mattern illustre ce rapport paradoxal de la sociologie au progrès, par la pensée d’Émile Durkheim : alors que ce sociologue français de la seconde moitié du XIXe siècle observe l'explosion du taux de suicides à son époque, il établit que le progrès est une loi de la nature qui s'impose aux hommes. Si le présent semble si chaotique, c'est parce que le monde est en transition. Georges Friedmann, sociologue du XXe siècle, déplore la perte de contact avec la Nature, même s'il juge lui aussi qu'elle est inéducable.
Pour Julien Mattern: « l'adhésion des classiques au mythe du progrès relève d'un pari : celui que l'on peut sortir par le haut en opérant la transition la plus harmonieuse possible humanisant le progrès. »
Le texte de cette conférence, revu et augmenté, est disponible dans la revue L'Inventaire n°9, automne 2019, avec pour titre "La transition perpétuelle ou le pari perdu de la sociologie dominante".
Lien Alternatif : RMU 067 - Le mythe du progrès en sociologie.
La Collapsologie ou l'écologie mutilée
09-01-2021
(RMU n°66 - 53 mn) Renaud Garcia, professeur de philosophie dans un lycée à Marseille, présente le contenu de son dernier livre intitulé La collapsologie ou l'écologie mutilée publié en octobre 2020 aux éditions l'Echappée, durant les rencontrés d'été organisées par l'association Crise & Critique en 2020.
Renaud Garcia fait dans cet ouvrage une critique de la collapsologie au nom d'une écologie radicale, c'est-à-dire qui n'oublie pas la critique de la société capitaliste et industrielle.
Renaud Garcia collabore également à la revue de recherches et d'expressions anarchistes Réfraction et il a coordonné la rédaction de son n°44 (printemps 2020) qui contient un dossier sur la critique de la collapsologie, avec des articles de différents auteurs et une interview d'un Gilet Jaune qui se réclame de la collapsologie.
Voir également le texte de Bertrand Louart, La collapsologie: start-up de l’happy collapse, 2019.
Lien alternatif : RMU 066 - La collapsologie ou l'écologie mutilée.
La technoscience contre l’agriculture pa
29-11-2020
(RMU n°65 - 51 mn) L’affaire Terminator et la contestation des OGM ont révélé au grand public que les grands semenciers sont prêts à tout pour empêcher les agriculteurs d’utiliser le grain qu’ils récoltent. Mais pour Jean-Pierre Berlan, ancien économiste de l’INRA, cette confiscation du vivant à des fins de profit ne date pas d’hier.
Dans La Planète des clones (éd. La Lenteur, 2019), il montre que la grande innovation agronomique du XXe siècle, le maïs hybride, relève de la même logique : faire croire que les semences mises au point par des chercheurs sont plus productives que le grain récolté dans les champs. Ce livre se lit comme une enquête policière et démasque l’imposture du progrès le plus célébré de la science agronomique.
Une conférence donnée dans le cadre de l’Atelier paysan à Cesseras (34) le 19 décembre 2019.
Lien Alternatif: RMU 065 - La Planète des clones.
Force de vente
26-10-2020
(RMU n°64 - 47 mn) Lecture d'extraits de l'ouvrage de Damien Lelièvre, Force de vente, dans la peau d'un conseiller financier publié aux éditions Le Monde à l'envers, mars 2020.
Comme tout le monde, Damien Lelièvre déteste les banques. Mais il est conseiller financier. Il nous offre une visite dans les coulisses des banques, entre techniques de vente manipulatrices, pression hiérarchique et ravages du numérique.
Présentation par l'éditeur: Force de vente.
Lien alternatif: RMU 064 - Force de vente.
Le Monde en pièces 2
11-10-2020
(RMU n°63 - 72 mn) Présentation du second volume de l'ouvrage Le Monde en pièce, pour une critique de la gestion (éd. La Lenteur, 2019) par Nicolas Eyguesier (édition La Lenteur) et David Gaboriau (sociologue du travail).
Par une collection de textes basés sur des cas précis d'informatisation (l'apiculture, la vocation d'informaticien, la commande vocale dans les entrepôts de la grande distribution), cet ouvrage montre que la numérisation détruit ce qui peut être encore sauvé dans les différents métiers, intensifie le travail, isole les individu et robotise les rapports sociaux.
Loin d'être un processus neutre, ou une solution aux problèmes sociaux de notre époque, l'informatique répond à des intérêts bien précis. Cela peut et doit être stoppé: c'est ce que nous enseigne notamment l'opposition aux compteurs Linky.
Présentation de l'ouvrage.
Lien alternatif : RMU 063 - Le Monde en pièces.
Militer pour la science
20-09-2020
(RMU n°62 - 61 mn) Certains savants considèrent que la science s’arrête aux portes des laboratoires. D’autres promeuvent auprès des citoyens l’«esprit scientifique», estimant que la science est le pilier d’un espace public reposant sur la vérité. C’est à ces derniers que s’intéresse le sociologue Sylvain Laurens avec son livre Militer pour la science, les mouvements rationalistes en France (1930-2005) (éd. de l’EHESS, 2019), qui cherche à rendre compte des conditions sociales et intellectuelles de l’engagement public des savants en faveur de la science et du rationalisme, notamment avec la création de l'Union rationaliste (UR) en 1930 et de l'Association Française pour l'information scientifique (AFIS) en 1968.
En France, l'investissement rationaliste est né dans le contexte historique des années 1930, où certains scientifiques devaient à la fois gagner leur autonomie administrative face aux pouvoirs politiques et militaires et contrer la structuration d'un monde intellectuel sur des bases religieuses. Après la Seconde Guerre mondiale le combat contre les pseudo-sciences est devenu un point de consensus entre militants rationalistes venus de la galaxie communiste et des ingénieurs attachés à la défense de la méthode expérimentale.
Mais dans le contexte des Trente Glorieuses, où se pose de plus en plus la responsabilité des savants et chercheurs dans le développement des sociétés capitalistes et industrielles, ces mouvements tendent à amalgamer l'opposition aux projets industriels et aux nuisances écologiques à des "croyances irrationnelles", un rejet ou une ignorance du public vis-à-vis de la "Science". Ce qui n'est pas sans poser problème...
Lien alternatif: RMU 062 - Militer pour la science.
Autonomie, effondrement et Sciences Crit
13-04-2020
(RMU n°61 - 55 mn) Emission en deux parties:
Corinne Morel-Darleux - La place de la machine dans l’autonomie paysanne.
Une réflexion sur l’autonomie, l’effondrement, les politiques agricoles, le rapport de force.
De plus en plus préoccupée par l’état critique de dévissage de la société, notamment en matière culturelle, de climat et de biodiversité, Corinne Morel Darleux défend depuis dix ans un projet politique et une vision systémique incluant la sobriété dans tous ses aspects. D’inspiration libertaire, elle prône l’émancipation et l’autonomie, à la fois individuelle et collective.
Conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes, membre de la commission Agriculture, elle a déposé et défendu de nombreux amendements visant à développer une alimentation locale de qualité, respectueuse des écosystèmes, accessible à tous et rémunératrice pour les paysans, ainsi que diverses propositions en faveur des savoirs et pratiques low-tech et de la déconnexion de nos vies.
Militante écosocialiste, autrice (entre autres) de Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce : Réflexions sur l’effondrement (éd. Libertalia, 2019).
Intervention à Beaumont-lès-Valence (26) le 29 octobre 2019.
Édouard PIELY - La nécessaire critique du "système technicien".
La fuite en avant technologique s’impose à nous dans tous les aspects de notre vie, tant sur le plan social et collectif que dans notre sphère plus intime. Au regard des conséquences préoccupantes nous tenterons de proposer quelques pistes de réflexions, des alternatives possibles.
En faisant référence à plusieurs grands auteurs, il s’agit de faire ensemble un tour d’horizon technocritique, afin de mettre en question le progrès technique, la société technicienne, la passion de l’efficacité…
Journaliste indépendant, chargé de la vie associative et membre de la rédaction du site Sciences Critiques.
Intervention au Moutaret (38) le 19 octobre 2019.
Deux conférences donnée pour l’Atelier paysan.
Lien alternatif : RMU 065 - Autonomie, effondrement et Sciences Critiques.
Une histoire désorientée des techniques
29-03-2020
(RMU n°60 - 65 mn) Comment l’histoire désorientée des techniques agricoles peut-elle nourrir la réflexion sur la souveraineté technologique des paysans ?
Le concept d’«histoire désorientée» implique en miroir une histoire orientée, c’est-à-dire dont la lecture est enfermée dans l’orientation linéaire du progrès technique, marquée par le fatalisme technicien et un imaginaire modernisateur. Étudier une histoire «désorientée» revient donc à construire un autre récit historique, adapté aux défis contemporains, qui échappe à la lecture déterministe et évolutionniste des machines. Cela permet ensuite d’essayer de réinventer d’autres manières de penser le machinisme, d’autres machines pour d’autres objectifs.
Une conférence de l'historien François Jarrige donnée à Beaumont-lès-Valence (26) le 14 décembre 2019 pour l’Atelier paysan.
Lien alternatif: RMU 060 - Une histoire désorientée des techniques agricoles.
Une histoire politique du CO2
23-02-2020
(RMU n°59 - 69 mn) Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement, nous brosse à grands traits une histoire politique du CO2 aux XIXe et XXe siècles. Car aussi fameuse que soit la courbe des émission de CO2 établie par le GIEC, il est en fait assez difficile d’en faire une histoire suffisamment précise pour permettre par exemple de retracer la part de différents choix technologiques dans les émissions de gaz a effet de serre. Il est impossible de savoir, dans cette courbe, ce qui relève de l’automobile, de l’agriculture industrielle ou de la guerre. Il s’agit donc d’essayer de politiser le constat du changement climatique.
Lien alternatif: RMU 059 - Une histoire politique du CO2.
Ingénieur, pourquoi?
24-12-2019
(RMU n°58 - 54 mn) Les études d’ingénieur, c’est – dit-on – la « voie royale ». Avoir un diplôme d’ingénieur permet de gagner confortablement sa vie, et de faire partie des gagnants.
Mais pour certains, un bon salaire ne suffit pas à répondre aux grandes questions existentielles. À quoi servent les ingénieurs aujourd’hui ? À être des bons petits soldats de la fuite en avant technologique ? À remplacer les humains par les robots, à les rendre toujours plus dépendants de la technologie, d’industries toujours plus avides d’énergie et de ressources ?
Alors que les rapports scientifiques alarmants sur l’accélération de la catastrophe écologique se multiplient, ces questions sont quasiment absentes des formations d’ingénieurs. On apprend essentiellement aux étudiants à se conformer aux attentes du marché du travail et des entreprises, qui n’ont pour but que la croissance de leurs bénéfices.
De plus en plus nombreux sont les étudiants en école d’ingénieur qui se posent des questions sur leur rôle social et ne veulent plus suivre cette « voie royale » qu’on leur a tracé.
Discours de Clément Choisne lors de la remise des diplômes de Centrale Nantes, le 30 novembre 2018.
Documentaire des étudiant.e.s de l’INSA Lyon, Ingénieur pour Demain, 2017.
Article du journal Le Postillon, Ingénieurs, Pourquoi ?, 2018.
Lien alternatif: Ingénieurs, Pourquoi ?.
Ecologie sociale et Entraide
08-12-2019
(RMU n°57 - 50 mn) Conférence de Renaud Garcia, professeur de philosophie dans un lycée à Marseille, sur le thème "Ecologie sociale et Entraide, changement de vision globale contre les tenants de l'Effondrement" donnée au Centre Ascaso-Durruti de Montpellier en octobre 2019.
Renaud Garcia participe à la revue anarchiste Réfraction, dont le n°44, à paraître en 2020, sera consacré aux théories de l'effondrement des sociétés industrielles. En effet, Pablo Servigne a participé à cette revue il y a quelques années, avant de lancer avec son livre "Comment tout peut s'effondrer" en 2015 la "science de l'effondrement" ou "collapsologie" qui a eu cette année une large audience médiatique.
Renaud Garcia fait donc un retour critique sur les penseurs anarchistes et écologistes que sont Pierre Kropotkine et Murray Bookchin et la manière dont ils intégraient les préoccupations écologiques à leurs perspectives d'émancipation sociale.
Renaud Garcia est l'auteur de deux ouvrages:
- Le désert de la critique, déconstruction et politique, éd. L'Echappée, 2015.
- Le sens des limites, contre l'abstraction capitaliste, éd. L'Echappée, 2018.
Une critique de la collapsologie de Servigne & Co:
Brochure: Bertrand Louart, La collapsologie : start-up de l’happy collapse, 2019.
Dossier: Critique de la collapsologie.
Lien alternatif: Ecologie sociale et entraide.
Ecran Total à Radio Zinzine
06-10-2019
(RMU n°56 - 60 mn) Suite aux 6e rencontres du collectif Écran Total, qui tente d'organiser la résistance à la gestion et à l'informatisation de nos vies, qui se sont tenues en octobre 2018 dans les Hautes-Alpes, à Savournon, petit village pas loin de Serres, des membre de ce collectif sont passés dans les studios de Radio Zinzine. Ils présentent l'histoire du collectif, ses activités et ses analyses.
Ensuite Matthieu raconte l'action que ce collectif a mené avec des Gilets jaunes au Forum de la robotique agricole de Toulouse le 18 décembre 2018.
Les prochaines rencontres Écran Total auront lieu à Cenves, près de Macon dans le Rhône (69), du jeudi 24 au lundi 28 octobre 2019 : pour en savoir plus contactez Tranbert à Radio Zinzine !
Plateforme du collectif Écran Total.
Tract distribué au Forum de la robotique agricole.
Musique: Les gueules de Wab, L'enterrement d'un iphone, 2014.
Lien alternatif: Écran Total à Radio Zinzine.
Contre Amazon et le monde de la logistiq
22-09-2019
(RMU n°55 - 62 mn) Alors que la multinationale Amazon affiche près de 180 milliards de chiffre d’affaires pour l’année 2017, des voix s’élèvent partout en Europe (Allemagne, Pologne, Espagne …) contre le « modèle Amazon » : promesses d’emplois non réalisées, usage massif d’intérimaires, précarisation et conditions de travail insupportables, casse du droit du travail et pression sur les syndicats, fraude fiscale et subventions publiques, destruction des librairies et des commerces locaux, bétonisation des terres et augmentation massive du trafic routier, et plus récemment, le scandale des milliers de produits qui sont secrètement détruits parce qu’ils ne se vendent pas assez.
Conférence du sociologue du travail David Gaborieau enregistrée à la librairie la Gryffe à Lyon le 6 septembre 2019. Il participe à la Plateforme d'enquête militante.
Source: Blog Floraisons.
Lien alternatif: Contre Amazon.
Egologie
28-07-2019
(RMU n°64 - 62 mn) Aude Vidal présente son livre Egologie, écologie, individualisme et course au bonheur, éd. Le Monde à l'envers, 2017, lors d'une soirée à librairie libertaire La Gryffe à Lyon en janvier 2018.
Développement personnel, habitats groupés, jardins partagés, etc., face au désastre capitaliste, l’écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du colibri, «chacun fait sa part».
Mais en considérant la société comme un agrégat d’individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l’écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l’individualisme ?
Aude Vidal anime Mon blog sur l'écologie politique.
Lien alternatif: Egologie.
Une autre histoire des Trente Glorieuses
02-06-2019
(RMU n°53b - 53 mn) Comme était doux le temps des "Trente Glorieuses" ! La démocratisation de la voiture et de la viande ! L’électroménager libérant la femme ! La mécanisation agricole éradiquant la famine ! La Troisième Guerre mondiale évitée et la grandeur nationale restaurée grâce à la dissuasion nucléaire ! Etc. Telle est aujourd’hui la vision dominante de cette période d’ "expansion", objet d’une profonde nostalgie passéiste… au risque de l’aveuglement sur les racines de la crise contemporaine.
À rebours d’une histoire consensuelle de la modernisation, Céline Pessis et Sezin Topçu dévoilent l’autre face, noire, du rouleau compresseur de la "modernité" et du "progrès", qui tout à la fois créa et rendit invisibles ses victimes : les irradiés des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie, les ouvriers de l’amiante ou des mines d’uranium contaminés, les rivières irrémédiablement polluées, les cerveaux colonisés par les mots d’ordre de la "croissance" et de la publicité…
Les conséquences sociales et environnementales des prétendues "Trente Glorieuses", de leur mythologie savamment construite par les "modernisateurs" eux-mêmes, de leurs choix technico-économiques et de leurs modes de vie, se révèlent aujourd’hui très lourdes. Il nous faut donc réévaluer la période et faire resurgir la voix des vaincus et des critiques du "progrès" (de l’atome, des pollutions, du productivisme et du consumérisme) antérieures à 1968. L’enjeu est non seulement de démonter les stratégies qui permirent alors de les contourner, mais aussi de les réinscrire dans les combats politiques et écologiques contemporains.
Deuxième partie de la présentation de l'ouvrage collectif: Céline Pessis, Sezin Topçu, Christophe Bonneuil (dir.), Une autre histoire des “trente glorieuses”, modernisation, contestation et pollutions dans la France d’après-guerre, éd. La Découverte, 2013.
Première partie: Une autre histoire des Trente Glorieuses 1.
Lien alternatif: Une autre histoire des Trente Glorieuses 2.
Une autre histoire des Trente Glorieuses
19-05-2019
(RMU n° 53a - 53 mn) Comme était doux le temps des "Trente Glorieuses" ! La démocratisation de la voiture et de la viande ! L’électroménager libérant la femme ! La mécanisation agricole éradiquant la famine ! La Troisième Guerre mondiale évitée et la grandeur nationale restaurée grâce à la dissuasion nucléaire ! Etc. Telle est aujourd’hui la vision dominante de cette période d’ "expansion", objet d’une profonde nostalgie passéiste… au risque de l’aveuglement sur les racines de la crise contemporaine.
À rebours d’une histoire consensuelle de la modernisation, Céline Pessis et Sezin Topçu dévoilent l’autre face, noire, du rouleau compresseur de la "modernité" et du "progrès", qui tout à la fois créa et rendit invisibles ses victimes : les irradiés des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie, les ouvriers de l’amiante ou des mines d’uranium contaminés, les rivières irrémédiablement polluées, les cerveaux colonisés par les mots d’ordre de la "croissance" et de la publicité…
Les conséquences sociales et environnementales des prétendues "Trente Glorieuses", de leur mythologie savamment construite par les "modernisateurs" eux-mêmes, de leurs choix technico-économiques et de leurs modes de vie, se révèlent aujourd’hui très lourdes. Il nous faut donc réévaluer la période et faire resurgir la voix des vaincus et des critiques du "progrès" (de l’atome, des pollutions, du productivisme et du consumérisme) antérieures à 1968. L’enjeu est non seulement de démonter les stratégies qui permirent alors de les contourner, mais aussi de les réinscrire dans les combats politiques et écologiques contemporains.
Première partie de la présentation de l'ouvrage collectif: Céline Pessis, Sezin Topçu, Christophe Bonneuil (dir.), Une autre histoire des “trente glorieuses”, modernisation, contestation et pollutions dans la France d’après-guerre, éd. La Découverte, 2013.
Deuxième partie: Une autre histoire des Trente Glorieuses 2.
Lien alternatif: Une autre histoire des Trente Glorieuse 1.
Ecran Total à Petit Terus
07-04-2019
(RMU n°52 - 57 mn) La sixième rencontre du groupe Écran Total, qui tente de résister à la gestion et l'informatisation de nos vies, s'est tenue à Savournon dans les Hautes-Alpes en octobre 2018. Le collectif a visité des éleveurs de brebis qui refusent le puçage de leurs bêtes. Ils exposent comment l'informatisation et la normalisation de leur métier les dépossèdent le leur savoir-faire et la discussion qui s'ensuit permet de relier leur expérience avec celles d'autres professions, notamment les enseignants et les infirmières.
Lien alternatif: Ecran Total à Petit Terus.
Reclaim écofeminisme !
10-02-2019
(RMU n°51 - 50 mn) Interview réalisée par Jade Lindgaart, journaliste à Médiapart, de Emilie Hache qui a sélectionné et présenté le recueil de textes écoféministes intitulé Reclaim, publié aux édition Cambourakis en 2016. Suivie d'une brève présentation d'autres textes et ouvrages écoféministes.
Quelques textes écoféministes.
Lien alternatif: Reclaim écoféminisme!
Le steampunk comme uchronie technologiqu
06-01-2019
(RMU n°50 - 60 mn) Lorsque les auteurs de steampunk imaginent des mondes alternatifs où la vapeur et le charbon se sont imposés comme énergies, ils mettent en place une esthétique mais aussi une technologie alternative. C'est l'occasion aussi de revenir sur l'histoire de l'industrialisation et d'évoquer d'autres trajectoires technologiques possibles. Avec François Jarrige, Sylvie Allouche, Alain Damasio et Olivier Gechter aux Utopiales à Nantes en octobre 2016.
Ensuite, une brève présentation de l'ouvrage Rétrofutur, une contre histoire des innovations énergétiques, éd. Buchet-Chastel, 2018 (voir aussi le site Paléo-énergétique).
Le mythe de la transition énergétique
04-11-2018
(64 mn) Conférence de Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l'environnement, qui montre comment la "transition énergétique" est un mythe forgé par des experts afin de neutraliser la charge critique de la "crise de l'énergie" et du changement climatique et comment les choix technologiques des États et des classes dominantes ont systématiquement écarté les énergies renouvelables et les solutions collectives, imposant partout la recherche de la puissance et du résultat immédiat au détriment du rendement et de l'économie de ressources.
Lien alternatif: Le mythe de la transition énergétique.
Source: Le Média, émission Arcadia.
Le Clodo, une resistance à l’informatisa
30-09-2018
(48 mn) Entretien avec Celia Izoard auteure d'un article dans le livre Les Luddites en France, résistance à l'industrialisation et à l'informatisation, éd. l’Echappée, 2010.
Retour en particulier sur le CLODO: à Toulouse, entre 1980 et 1983, ce mystérieux Comité pour la Liquidation Ou le Détournement des Ordinateurs faisait la une des journaux en brûlant des usines d’informatique.
C’est avant, bien sûr. À une époque où l’on faisait grève contre l’informatisation du travail. À une époque, aussi, où les gens étaient tellement sceptiques sur l’utilité d’un ordinateur à la maison que le gouvernement s’était mis à distribuer des Minitel à tour de bras.
Raconter l’action du CLODO est l’occasion de se pencher sur ce que les technologies numériques font de nous, utilisateurs résignés ou enthousiastes.
Lien alternatif: Le Clodo, une resistance à l’informatisation.
Sivens et après N°1
29-07-2018 (28 mn) La lutte contre le barrage de Sivens, qu'est-elle devenue quelques années après, reportage par Le son et la forme.
Sivens et après N°2
29-07-2018 (29 mn) La lutte contre le barrage de Sivens, qu'est-elle devenue quelques années après, reportage par Le son et la forme.
Sivens et après N°3
29-07-2018 (29 mn) La lutte contre le barrage de Sivens, qu'est-elle devenue quelques années après, reportage par Le son et la forme.
Sivens et après N°5
29-07-2018 (28 mn) La lutte contre le barrage de Sivens, qu'est-elle devenue quelques années après, reportage par Le son et la forme.
Sivens et après N°4
29-07-2018 (29 mn) La lutte contre le barrage de Sivens, qu'est-elle devenue quelques années après, reportage par Le son et la forme.
Sivens et après N°6
29-07-2018 (29 mn) La lutte contre le barrage de Sivens, qu'est-elle devenue quelques années après, reportage par Le son et la forme.
Les enjeux de la bioéconomie
01-07-2018
La sociologue québécoise Céline Lafontaine nous propose d'analyser le phénomène du transhumanisme en partant de la notion de bio-économie qui voit dans le vivant en général et dans le corps humain en particulier une matière première. Elle présente successivement les concepts de bio-capital - le corps comme un capital personnel à valoriser -, de bio-citoyenneté et de bio-médicalisation. Ils permettent de saisir l'étendue des pratiques et recherches médicales en lien avec l'utopie transhumaniste déjà à l’œuvre. En conclusion, elle interroge le retournement qui voit l'homme devenir à nouveau objet de recherche scientifique. Conférence donnée en mai 2017.
Lien alternatif : Les enjeux de la bioéconomie.
La Guerre des metaux rares
10-06-2018
Interview de Guillaume Pitron qui présente son livre La Guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique paru aux éd. Les Liens qui Libèrent, 2018. Interview suivie de quelques commentaires critiques sur les perspectives que met en avant G. Pitron, notamment la réouverture des mines de métaux en France, par Philippe Bihouix et la revue Z.
Lien Alternatif: La Guerre des métaux rares.
D'Alzheimer au transhumanisme
13-05-2018
(57 mn) Le journaliste Philippe Baqué nous présente son ouvrage Homme augmenté, humanité diminuée, D’Alzheimer au transhumanisme, la science au service d’une idéologie hégémonique mercantile (éd. Agone, coll. Contre-feux, 2017).
En l’absence de traitement médicamenteux efficace contre la maladie d’Alzheimer, dont on ne connaît pas les causes, la recherche s’oriente désormais vers la prévention de la maladie, à travers le séquençage du génome, les manipulations génétiques, les nanotechnologies, les prothèses bioniques ou encore les objets médicaux connectées. Ce livre, qui commence sous la forme d’un carnet de bord écrit au chevet d’un mère diagnostiquée Alzheimer, est une enquête menée à la première personne. En s’intéressant aux spéculations des laboratoires pharmaceutiques soutenus par les politiques publiques, mais aussi aux projets mégalomaniaques d’entreprises comme Google, Apple, Facebook ou Amazon, il montre comment la santé devient un “business” de plus en plus rentable. Les nouvelles technologies négligent l’humain, et pourraient bien réaliser un projet de société eugéniste des corps et des consciences.
Lien alternatif: D'Alzheimer au transhumanisme.
L'Apocalypse joyeuse N°1
22-04-2018
(55 mn) Première partie de la conférence de Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l'environnement, qui présente son ouvrage L'Apocalypse Joyeuse: une histoire du risque technologique (éd. du Seuil, 2012).
Un paradoxe curieux caractérise notre société libérale et technologique : d’un côté nous transformons radicalement la nature quand de l’autre nous proclamons l’impossibilité de modifier la société. Le libéralisme combine une acceptation supposément réaliste des buts humains et de l’organisation sociale tels qu’ils sont, avec un projet utopique de maîtrise et de transformation du monde.
Lorsqu’en 1992, au Sommet de la terre de Rio, George Bush père déclarait : "le mode de vie américain n’est pas négociable", cela impliquait que la nature et sa préservation l’étaient.
Comment ce paradoxe destructeur s’est-il établi à partir de la fin du XVIIIe ? "Le siècle du progrès" n’a jamais été simplement technophile. L’histoire du risque technologique n’est pas l’histoire d’une prise de conscience, mais l’histoire de la production scientifique et politique d’une certaine inconscience modernisatrice.
Lien alternatif: L'Apocalypse joyeuse n°1.
L'Apocalypse joyeuse N°2
22-04-2018
(41 mn) Deuxième partie de la conférence de Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l'environnement, qui présente son ouvrage L'Apocalypse Joyeuse: une histoire du risque technologique (éd. du Seuil, 2012).
Un paradoxe curieux caractérise notre société libérale et technologique : d’un côté nous transformons radicalement la nature quand de l’autre nous proclamons l’impossibilité de modifier la société. Le libéralisme combine une acceptation supposément réaliste des buts humains et de l’organisation sociale tels qu’ils sont, avec un projet utopique de maîtrise et de transformation du monde.
Lorsqu’en 1992, au Sommet de la terre de Rio, George Bush père déclarait : "le mode de vie américain n’est pas négociable", cela impliquait que la nature et sa préservation l’étaient.
Comment ce paradoxe destructeur s’est-il établi à partir de la fin du XVIIIe ? "Le siècle du progrès" n’a jamais été simplement technophile. L’histoire du risque technologique n’est pas l’histoire d’une prise de conscience, mais l’histoire de la production scientifique et politique d’une certaine inconscience modernisatrice.
Lien alternatif: L'Apocalypse joyeuse n°2.
Le vivant et la machine
05-04-2018
(52mn) Bertrand Louart présente les recherches sur les rapports entre une certaine conception de la biologie et notre société industrielle dont la brochure Le Vivant, la machine et l'homme (2013) donnent un aperçu. Entretemps, cette brochure à donné lieu à un livre Les Êtres vivants ne sont pas des machines (éd. La lenteur, 2018) qui expose une critique de la biologie moderne.
Lien alternatif: Le vivant et la machine.
Le darwinisme en son contexte
04-03-2018
(67 mn) Une conférence du mathématicien et philosophe Olivier Rey sur la critique du darwinisme.
Et si l’homme originaire ne descendait pas du singe? Que les êtres humains ne soient pas les produits de trois milliards et demi d’années de mutations et de sélection naturelle s’exerçant sur le vivant, voilà qui n’est pas aisé à avancer un siècle et demi après la publication du livre de Darwin, L’Origine des espèces.
Il est cependant possible d’affirmer pareille chose sans pour autant endosser le costume du créationniste de service, ni s’enrôler dans l’une de ces controverses absurdes dont notre époque raffole.
Retranscription: Le darwinisme en son contexte.
Le darwinisme en son contexte.
L'actualité de la pensée de Castoriadis
18-02-2018 (42 mn) Entretien avec Aurélien Berlan, enseignant en philosophie à l'université de Toulouse, sur l'actualité de de la pensée de Cornelius Castoriadis et sur les moyens de résistance qu'elle offre pour s'opposer à l'imaginaire capitaliste. La critique du capitalisme et du marxisme soviétique.
L'actualité de la pensée de Castoriadis
18-02-2018 (54 mn) Entretien avec Aurélien Berlan, enseignant en philosophie à l'université de Toulouse, sur l'actualité de de la pensée de Cornelius Castoriadis et sur les moyens de résistance qu'elle offre pour s'opposer à l'imaginaire capitaliste. Le projet d'autonomie et la démocratie.
Le Monde comme projet Manhattan
04-02-2018
(65 mn) Présentation par Jean-Marc Royer de son ouvrage Le Monde comme projet Manhattan, Des laboratoires du nucléaire à la guerre généralisée au vivant (éd. Le passager clandestin, 2017).
Le nucléaire est «la figure de proue d’une civilisation fondamentalement morbide, mortifère et autodestructrice qui s’est violemment imposée en Occident depuis deux siècles.» Mais cette prémisse posée, il est crucial d’appréhender et de croiser les dimensions historiques, politiques, philosophiques et industrielles de la question pour cerner dans le détail comment le nucléaire a profondément changé les perceptions humaines et sociales au plan planétaire. Cela, dans la perspective de résister à une fatalité entretenue par un imaginaire du progrès… La seule position politique et philosophique qui rende compte de l’essence du nucléaire consiste à soutenir que c’est «un écocide et un crime contre l’Humanité de type nouveau », au vu de ses effets quasi irréversibles.
Si les deux premières parties de ce livre débutent par une toute autre histoire du nucléaire, sa troisième partie, la plus importante aux yeux de l’auteur, a pour ambition d’en tirer les conséquences dans les domaines théoriques, historiques, philosophiques et politiques.
Le Monde comme projet Manhattan.
Faut Pas Pucer 2018 N°1
22-01-2018
(29 mn) Émission 1/4. Faut Pas Pucer et Ecran Total.
Présentation du groupe Faut Pas Pucer du Tarn et histoire de la genèse du collectif Ecran Total.
Source: Le son et la forme.
Faut Pas Pucer 2018 N°2
22-01-2018
(28 mn) Émission 2/4. Faut Pas Pucer ou la solidarité traçable 1.
Contrôle par les services vétérinaires sur la Ferme de Granquiet dans le Tarn, encadrée par des membres du groupe Faut Pas Pucer et d'autres personne sympathisantes de la lutte contre la normalisation industrielle de l'agriculture et de l'élevage.
Source: Le son et la forme.
Faut Pas Pucer 2018 N°3
22-01-2018
(27 mn) Émission 3/4. Faut Pas Pucer ou la solidarité traçable 2.
Lors d'un contrôle par les services vétérinaires sur la Ferme de Granquiet dans le Tarn, le collectif Faut Pas Pucer, venu en soutien aux éleveurs, évoque l'assasinat par les gendarmes de Jérôme Laronze et la création du collectif Hors Norme qui lutte contre la normalisation industrielle de l'agriculture et de l'élevage.
Source: Le son et la forme.
Faut Pas Pucer 2018 N°4
22-01-2018
(28 mn) Émission 4/4. Faut Pas Pucer ou la solidarité traçable 3.
Lors d'un contrôle par les services vétérinaires sur la Ferme de Granquiet dans le Tarn, le collectif Faut Pas Pucer, venu en soutien aux éleveurs, présente le collectif Ecran Total et sa critique de la numérisation des métiers.
Source: Le son et la forme.
On achève bien les éleveurs...
21-01-2018 (50 mn) Aude Vidal présente l'ouvrage qu'elle a coordonné On achève bien les éleveurs, résistances à l'industrialisation de l'élevage (éd. L'Echappée, 2017). « Ce que nous nommons encore élevage se trouve aujourd’hui pris entre deux feux. D’un côté, le souci légitime de l’impact écologique et sanitaire de la production industrielle de viande et de produits d’origine animale rejoint le refus de maltraiter – voire tuer – les animaux. De cela émerge une remise en cause profonde du geste d’élevage. Est-ce là un progrès pour notre humanité ou un nouveau stade de l’administration du désastre ? »
La CFDT antinucléaire
18-12-2017
(65 mn) Une histoire du syndicat CFDT (Confédération française démocratique du travail) qui a contribué au mouvement anti-nucléaire dans les années 1970. Conférence donnée lors de la Ve rencontre du groupe Ecran Total de résistance à la gestion et l'informatisation de nos vies en automne 2017.
Documents: La Hague, grands soirs et petits matins.
Lien: La CFDT antinucléaire.
La CFDT autogestionnaire
17-12-2017
(65 mn) Une histoire du syndicat CFDT (Confédération française démocratique du travail) autogestionnaire dans les années 1970 par Claude Carrey. Conférence donnée lors de la Ve rencontre du groupe Ecran Total de résistance à la gestion et l'informatisation de nos vies en automne 2017.
Lien: La CFDT autogestionnaire dans les années 1970.
Fête du vent à l'Amassada
10-12-2017
(65 mn) L'Amassada, les éoliennes et le transfo en Aveyron. Pourquoi se battre contre l'éolien industriel? Qu'est-ce que le transfo aux mille éoliennes? La naissance de la résistance, de l'Amassada. Les actions, les manifs. Interview des membres de l'Amassada lors de la troisième édition de la Fête du vent organisé en soutien à l'occupation du terrain où les aménageurs ont prévu de construire un méga-transformateur, des extraits du film Pas Res Nos Arresta (sur Viméo), et des retours sur des manifs passées.
Sur ce sujet, à lire: José Ardillo, Les illusions renouvelables, Énergie et pouvoir: une histoire, éd. L’Échappée, 2015. Recension dans L'Ire des Chênaies, ici.
Lien alternatif: La fête du vent à l'Amassada.
Le Ménage des champs N°2
12-11-2017
(50 mn) Suite de l'interview avec Xavier Noulhiane qui a publié "Le Ménage des champs, chronique d'un éleveur au XXIe siècle" (éditions du Bout de la Ville, 2016) et qui évoque l’impact des normes et des procédures qualités sur le rapport à la terre et au vivant. Pour lui, la sacro sainte traçabilité ne résoudra pas les déboires de l’agroalimentaire industriel mais, bien au contraire, terminera l’entreprise d’industrialisation de ce qu’était "la bio" d’il y a cinquante ans en éliminant les derniers paysans.
Lien: Le Ménage des champs n°2.
Le Ménage des champs N°1
06-11-2017
(60 mn) Première partie de l'interview avec Xavier Noulhiane qui a publié "Le Ménage des champs, chronique d'un éleveur au XXIe siècle" (éditions du Bout de la Ville, 2016) et qui évoque l’impact des normes et des procédures qualités sur le rapport à la terre et au vivant. Pour lui, la sacro sainte traçabilité ne résoudra pas les déboires de l’agroalimentaire industriel mais, bien au contraire, terminera l’entreprise d’industrialisation de ce qu’était "la bio" d’il y a cinquante ans en éliminant les derniers paysans.
Lien: Le Ménage des champs n°1.
Le Paysan impossible
09-10-2017
(50 mn) Interview avec Yanick Ogor, auteur de l'ouvrage "Le paysan impossible, récit de luttes", et Floréal Klein des éditions du Bout de la Ville. Cet ouvrage prend à contre pied quelques mythes, et en premier lieu celui d’un amoncellement de normes qui serviraient à protéger la nature, le consommateur et les travailleurs de la terre. Bien au contraire nous verrons comment la pression administrative élimine les petits paysans au profit de l'industrie et de ses productions empoissonnées. L’aspect social du monde agricole, dans ses souffrances comme dans ses luttes, est également évoqué.
Lien: Le Paysan impossible.
Robots et travail N°2
23-09-2017
(46 mn) David Gaborieau, sociologue du travail, nous parle de la logistique dans la grande distribution alimentaire. Pour rédiger sa thèse, il a fait de l' "Observation participante dissimulée", c'est-à-dire qu'il a été embauché comme manutentionnaire en intérim dans plusieurs entrepôts où des ouvriers travaillent sous commande vocale dans les usines à colis. Il nous raconte les conditions de travail, les réactions des ouvriers face à ces dispositifs et analyse les transformations du travail qu'ils induisent.
Comme l'avait déjà constaté le père de la cybernétique, Norbert Wiener: « Toute main d’œuvre mise en concurrence avec un esclave, humain ou mécanique, doit accepter les conditions de travail de l’esclave. »
Ensuite présentation du dernier ouvrage de Nicholas Carr, Remplacer l'humain, critique de l'automatisation de la société (éd. L'Echappée, 2017) et du numéro 6 de la revue L'Inventaire.
Robots et travail N°1
12-06-2017
(50 mn) Célia Izoard, journaliste pour la Revue de critique sociale itinérante Z, auteure, traductrice aux éditions Agone (David Noble, Le Progrès sans le Peuple; La machine est ton seigneur et maitre) et membre du groupe Oblomoff de critique de la recherche scientifique, expose les conséquences politiques et sociales de l'automatisation et de la robotisation générale qui affectent actuellement nos sociétés industrielles.
Non seulement cette évolutions présentée comme inéluctable engendre un chômage de masse, mais elle déqualifie et prolétarise de plus en plus le travail qui reste. Sans compter le coût écologique considérable qu'implique le développement des robots et des ordinateurs.
Comme l'avait déjà constaté le père de la cybernétique, Norbert Wiener: « Toute main d'oeuvre mise en concurrence avec un esclave, humain ou mécanique, doit accepter les conditions de travail de l'esclave. »
L'événement anthropocène
21-05-2017 (50 mn) Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz sont historiens, ils ont écrit ensemble l'ouvrage L'événement Anthropocène, la Terre, l'histoire et nous, paru aux éditions du Seuil en 2013. Ils présentent la notion d'anthropocène de manière critique, en montrant que les discours scientifiques dépolitisent la crise écologique en occultant les rapports de domination et d'exploitation entre les humains et en la reliant aux échanges inégaux de ressources entre nations. L'anthropocène devrait donc plus justement être qualifiée de capitalocène.
L'Anthropocène par Philippe Descola
30-04-2017 (51 mn) L'anthropologue Philippe Descola discute la notion d'anthropocène à la lumière de sa discipline. A cette occasion, il évoque des réformes de nos manières de penser qui pourraient conduire à de nouvelles manière d'être. Et notamment, il cherche de nouvelles modalités de créer des communaux qui dépassent l'individualisme possessif et la vision anthropocentrique de la nature qui sont propres à l'Occident.
L'Effondrement de la société industriell
16-04-2017 (1h01mn) Et si notre civilisation s’effondrait? Certains penseurs, au sein d’une nouvelle discipline appelée "collapsologie", annoncent la fin de la civilisation industrielle. Pablo Servigne, ingénieur agronome, présente les thèmes abordés dans l'ouvrage qu'il a coécrit avec Raphaël Stevens, intitulé Comment tout peut s'effondrer, petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes, éd. du Seuil, 2015.
Les basses technologies (low tech)
03-04-2017 (58 mn) Une conférence de Philippe Bihouix, ingénieur, spécialiste de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique. Auteur de "L'Âge des low tech, vers une civilisation techniquement soutenable", éd. du Seuil, coll. Anthropocène, 2014. Toutes les solutions technologiques existeraient pour une alternative énergétique aux énergies fosilles. Mais c'est oublier que innovations telles que les nano et biotechnologies, l'informatique et les réseaux intelligents, les éoliennes industrielles et les panneaux photovoltaiques, se révèlent grandes consommatrices d'énergie et de ressources minières pour leur production. Le recyclage des métaux utilisés dans les objets high tech se révèle très difficile. Une production basse technologie (low tech) serait la seule alternative soutenable à l'économie high tech.
Les énergies renouvelables du XIXème siè
05-03-2017 (1h15mn) Une conférence de l'historien François Jarrige. La révolution industrielle du XIXe siècle européen est fondée sur le triomphe du charbon, puis du pétrole. Or ces choix énergétiques, basés sur des ressources fossiles, l'ont emportés lentement sur d'autres moyens d'accroître l'énergie disponible, notamment les énergies renouvelables. L'exploration des expériences énergétiques oubliées et occultées par les développements ultérieurs est nécessaire pour affronter l'indispensable décroissance de notre dépendance actuelle aux énergies fossiles.
Le désastre du numérique à l'école
13-02-2017 (65mn) En septembre 2014, le gouvernement lance en grande pompe le Plan Numérique pour l’école de la République présenté comme la solution miracle visant à rendre l’école plus juste, plus inclusive et plus efficace. Dans leur livre «Le désastre de l’école numérique» (éd. du Seuil), Karine Mauvilly et Philippe Bihouix dénoncent l’illusion techniciste du gouvernement, la stupidité d’une politique non seulement inefficace mais lourde d’effets pervers, sur les plans éducatifs, psycho-sociaux, environnementaux et sanitaires. Dans cette émission, nous entendrons, Karine Mauvilly et des membres des collectifs Ecran total et de l’appel de Beauchastel qui militent contre la numérisation de tous les aspects de nos vies.
Biologie de synthèse
23-01-2017 (50mn) Sara Angeli Aguiton est sociologue, elle analyse la trajectoire technique et démocratique de la biologie de synthèse. Elle critique la machine participative, dans laquelle elle voit une forme actuelle de la fabrique du consentement au progrès. Alors que les liens entre désastres écologiques et agir technique humain sont tous les jours plus documentés, les technologies émergentes trouvent dans la crise environnementale une nouvelle source de justification. Agro-carburants, agriculture « climato-intelligente », nouvelles techniques de dépollutions... se présentent comme des technologies de réconciliation entre développement industriel intensif et préoccupations écologiques. Dans les faits, il n'en est rien, c'est même plutôt à une tentative d'intensification de la logique productiviste à laquelle on assiste.
Utopie et socialisme
12-12-2016 Patrick Marcolini, qui dirige la collection Versus aux éditions L'Echappée où il publie des ouvrages de philosophie politique, nous présente le livre de Martin Buber, "Utopie et socialisme" publié pour la première fois en 1945 et réédité en 2016 (éd. L'Echappée). Le mouvement révolutionnaire s'est construit sur un refoulement: celui du socialisme utopique. Dès la fin du XIXe siècle, les propositions de Fourier, Saint-Simon et Owen ont été écartées par les marxistes car considérées comme non scientifiques. Il est aujourd'hui grand temps d'en revenir à l'enseignement de ces maîtres-rêveurs. C'est ce à quoi s'emploie Martin Buber dans ce livre inspiré, source de réflexion incontournable sur les socialismes non marxistes.
Le désert de la critique
21-11-2016 Patrick Marcolini, qui dirige la collection Versus aux éditions L'Echappée où il publie des ouvrages de philosophie politique, nous présente le livre de Renaud Garcia, "Le Désert de la critique, déconstruction et politique" (éd. L'échappée, 2015). La nature humaine ? Fiction dangereuse. La raison analytique ? Instrument d'uniformisation culturelle. La vérité ? Objet relatif masquant les dispositifs de pouvoir. Le langage ? Geôlier de la créativité. L'universalisme ? Alibi de l'Occident pour dominer le monde. Le corps ? Pâte à modeler au gré des innovations technologiques. Tels sont les lieux, devenus communs, de la pensée de la déconstruction.
Le progrès m'a tuer
12-09-2016 Conférence de Jean-Baptiste Fressoz, Technologie et progrès. Puis présentations de divers ouvrages parus récement. Lewis Mumford, Technique et civilisation (1934), éd. Parenthèses, 2016. David Noble, Le progrès sans le peuple (1992), éd. Agone, 2016. Coord. La Décroissance, Le progrès m'a tuer (2015), éd. L'Echappée/Le Pas de Coté, 2016. Philippe Bihouix, Karine Mauvilly, Le désastre de l'école numérique, éd. du Seuil, 2016.
Accaparement et résistance à Bures
30-05-2016 L'émission retrace le projet d'enfouissement des déchets nucléaires (CIGEO) à Bure, en Meuse et Haute-Marne, en prenant pour fil rouge le thème de l'accaparement des terres paysannes et des forêts. Les formes de résistances à ce projet son présentées ensuite, avec pour horizon la journée d'action des "200 000 pas", qui aura lieu le dimanche 5 juin 2016. Émission réalisée par Sara Angeli Aguiton, pour Radio Fréquence Paris Pluriel.
Le travail mort vivant
18-04-2016 Présentation du numéro 8 de la revue Notes & Morceaux choisi, bulletin de critique des sciences, des technologies et de la société industrielle, consacrée au travail mort-vivant (éd. La Lenteur, 2008). Julien Mattern présente la critique du travail et de la production industrielle qui est exposé à travers les différents articles de cette revue, et qui se démarque de celle de la gauche et de l'extrême gauche par sa remise en question de l'industrialisation. Voir: http://sniadecki.wordpress.com/2014/03/22/nmc-liste/
Biologie et société
07-03-2016 (1h00mn) Conférence d'André Pichot, historien de la biologie, sur le thème "biologie et société, de la bio-sociologie à la socio-biologie, et retour". Ce retour historique sur les idées de sélection naturelle (Darwin) et d'hérédité montre à quel point elles sont traversées par des éléments et des notions empruntées au domaine social et politique. Il n'est pas étonnant qu'elles aient servi, en retour, à justifier et à naturaliser le fonctionnement des sociétés dont elles sont issues comme avec le darwinisme social et l'eugénisme. André Pichot décortique cet extraordinaire embrouillamini de science et d'idéologie qui est encore d'actualité aujourd'hui. voir: http://sniadecki.wordpress.com/2016/01/18/pichot-solidarite/
L'invention de la science
18-01-2016 (1h17mn) Interview de Guillaume Carnino (Professeur d’histoire des sciences et techniques à l’université de Compiègne) pour son ouvrage : « L’invention de la science. La nouvelle religion de l’âge industriel » (éd. du Seuil, 2015). Le livre propose une enquête historique et généalogique permettant de comprendre pourquoi et comment, en France, à l’heure de la IIIe République, l’idée selon laquelle la science serait garante du vrai, en est venue à être unanimement partagée. Il raconte aussi comment à cette époque, la science et le progrès technique, sont devenus le meilleur soutient de ce culte d'Etat, laïque et obligatoire, de la religion de la croissance.
L'assassinat des livres
28-12-2015 (52mn) Interview avec Patrick Marcolini, bibliothécaire à Paris, qui a participé à l'ouvrage "L'assassinat des livres par ceux qui œuvrent à la dématérialisation du monde" paru aux éditions L'Echappée, 2015. Il raconte comment les bibliothèques ses sont transformés en médiathèques sous les effets de la rationalisation leur gestion, de la numérisation des livres eux-mêmes et enfin de la promotion des nouvelles technologies par les pouvoirs publics. « Cerné de toute part, le livre est sommé de rentrer dans l'ordre numérique. Laboratoires du futur plus innovants que jamais, multinationales du Web, géants de l'électronique, pouvoirs publics et techno-enthousiastes œuvrent de concert pour faire disparaître ce petit "cube de papier" qui fait figure de fossile à l'heure où la culture numérique s'impose partout. Bien que sa liquidation ne se fasse pas aussi vite que prévu - le marché de l'e-book peinant à s'imposer en France -, les acteurs de la chaîne du livre sont de plus en plus fragilisés, même si certains croient pouvoir transférer leur métier dans un monde qui n'a pourtant pas besoin d'eux. »
Herbert Marcuse, Progrès technique et ré
14-12-2015 (58mn) Le philosophe et sociologue Herbert Marcuse s'intéresse ici aux tendances lourdes des sociétés contemporaines qui sont principalement caractérisées par leur technicisme. Pour lui, la société contemporaine se soumet aux règles de la libéralisation économique et d’une administration de plus en plus totalitaire et son avenir dépend surtout du développement de l'appareil technologique. Deux tendances contraires sont alors analysées : l’abolition ou la perpétuation du travail. En effet, la défense contre tout ennemi extérieur, l’accélération du progrès technique, une productivité toujours plus grande et une augmentation du niveau de vie mènent, par souci de contrôle de l’individu, à la répression sociale par un travail obligatoire. Marcuse poursuit sa démonstration philosophique en discutant la théorie freudienne de la civilisation: aurons-nous la capacité de modifier la structure de la société afin de reconstruire un monde qui se rapproche de la rationalité et de la liberté ?
Histoires des communautés potières du No
19-10-2015
Patrice Mouchel-Wallon, professeur d'histoire-géographie dans un lycée, nous présente l'histoire rocambolesque de ses ancêtres potiers du XVIe siècle à la Restauration.
A travers cette histoire, il évoque les début de la privatisation du territoire par l’État-nation en cours de constitution. Avec la création du domaine dit "public", la législation des eaux et forêts, censées préserver les ressources, c'est en fait la fin de la gratuité des usages pour les individus et les communautés qui assuraient ainsi leur subsistance. Il s'agit donc d'une forme d'enclosure spécifique à la France.
Patrice Mouchel-Wallon est l'auteur de l'ouvrage "Histoires des communautés potières du nord-cotentin du XVIe à la Restauration"
Technocritiques par François Jarrige
09-02-2015 (65mn) L'historien François Jarrige présente son ouvrage ''Technocritiques, du refus des machines à la contestation des technosciences'' (éd. La Découverte, 2014) qui retrace de manière très documentée les critiques et oppositions à l'industrialisation des sociétés européennes du XIXe siècle jusqu'à nos jours. Émission réalisée à partir de la présentation et du débat enregistrés à la librairie Quilombo à Paris en mai 2014. Racine de Moins Un, émission critique des sciences, des technologies et de la société industrielle.
Biologie et solidarité par André Pichot
19-01-2015 (33mn) Conférence d'André Pichot, historien de la biologie, sur le thème "biologie et solidarité". A travers l'histoire du darwinisme, Pichot retrace les diverses idéologies et doctrines informes qui ont servit à justifier "scientifiquement" la compétition ou (plus rarement) la solidarité dans les sociétés humaines à partir des connaissances en biologie. Un florilège de bêtises et de stupiditées pourtant très sérieusement soutenues par nombre de scientifiques, encore aujourd'hui. Racine de Moins Un, émission critique des sciences, des technologies et de la société industrielle.
Alexandre Grothendieck
12-01-2015 (1h38mn) Alexandre Grothendieck est certainement le plus grand mathématicien du XXe siècle. Il était aussi connu des non mathématiciens parce qu'après 1968, il a démissionné de son institut de recherche et abandonné ses recherches mathématiques. Il avait en effet découvert qu'elles étaient en partie financées par des crédits militaires et en était venu à considérer la recherche scientifique comme une menace pour la survie de l'humanité. Aussi, dans les années 1970, il fonde avec d'autres mathématiciens et scientifiques la revue d'écologie radicale ''Survivre et vivre''. Pour vivre, il continue d'enseigner les mathématiques, mais assortit ses cours et conférences d'exposés et de discussions sur le rôle de la recherche scientifique dans la société capitaliste et industrielle. Cette émission est constituée des extraits d'une de ces conférences et de la discussion qui s'en est suivie, dont l'intitulé est ''Allons-nous continuer la recherche scientifique?'' et qui a eu lieu au CERN (le Centre Européen de Recherches Nucléaires) à Genève, le 27 janvier 1972. Racine de Moins Un, émission critique des sciences, des technologies et de la société industrielle.
Racine de Moins Un
01-01-2015
Une série d'émission de critique des sciences, des technologies et de la société industrielle réalisée par Bertrand Louart.
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Toutes les émissions : Racine de Moins Un.