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La subsistance, une perspective écofémin
(RMU n°87 - 62 mn) Fondé sur une analyse radicale de l’exploitation systémique des femmes, des peuples colonisés et de la nature, l’écoféminisme consiste à faire de la politique autrement, en repartant de la vie quotidienne: lutter contre les oppressions par l’élaboration d’autres modes de vie, plus justes et écologiques, ainsi que par des mobilisations collectives et le recours à l’action directe. Resituant les inégalités – sociales, politiques, économiques – au cœur des réflexions écologiques, les analyses écoféministes sont parmi les plus complexes et englobantes – plus en réalité que celles de l’écologie, même politique, qui néglige trop certaines dimensions de la crise environnementale et tend de ce fait à préconiser des solutions (autoritaires, technologiques, industrielles) qui risquent d’aggraver les impasses actuelles.
Une tendance singulière et importante de l’écoféminisme est la perspective de la subsistance. Travail de (re-)production de la vie, domaine des tâches quotidiennes, invisibles, réalisés majoritairement par des femmes, la subsistance a pourtant été ignorée voire méprisée dans le féminisme comme dans l’écologie, et n’a que momentanément été remise au centre de l’attention par la crise sanitaire. La catastrophe écologique exige pourtant de repenser complètement nos manières de vivre et de travailler. Alors que notre dépendance au travail d’autrui et au système industriel s’accompagne d’une augmentation massive des inégalités et des atteintes au vivant, et alors que se multiplient les « solutions » basées sur un contrôle accru des humains et de la nature par la technologie ou par la gouvernance, la perspective de la subsistance pose un regard profondément critique sur cet état du monde.
Les deux intervenantes invitées pour cette séance, Veronika Bennholdt-Thomsen et Geneviève Pruvost, sont toutes deux sociologues. Les deux autrices partagent un point de départ très concret – la subsistance : cultiver, manger, se loger, prendre soin des personnes et de l’environnement, entretenir des relations sociales épanouissantes, etc. – ainsi qu’une proposition : repolitiser la production et l’entretien de la vie en articulant écologie, travail et rapports de pouvoir.
Les deux interventions de cette conférence développent cette perspective :
La Politique de la Subsistance, par Veronika Bennholdt-Thomsen, anthropologue sociale, , activiste, co-autrice avec Maria Mies de La Subsistance : une perspective écoféministe (traduit en français et publié par les éditions La Lenteur).
Quotidien politique : Écologie/féminisme par Geneviève Pruvost, sociologue, autrice de Quotidien politique : Féminisme, écologie, subsistance (2022, La Découverte) et de la préface à la réédition de Ecologie/féminisme. Révolution ou mutation ? de Françoise d’Eaubonne (à paraître, éditions du Passager clandestin)
Lien alternatif: La subsistance, une perspective écoféministe.
Une tendance singulière et importante de l’écoféminisme est la perspective de la subsistance. Travail de (re-)production de la vie, domaine des tâches quotidiennes, invisibles, réalisés majoritairement par des femmes, la subsistance a pourtant été ignorée voire méprisée dans le féminisme comme dans l’écologie, et n’a que momentanément été remise au centre de l’attention par la crise sanitaire. La catastrophe écologique exige pourtant de repenser complètement nos manières de vivre et de travailler. Alors que notre dépendance au travail d’autrui et au système industriel s’accompagne d’une augmentation massive des inégalités et des atteintes au vivant, et alors que se multiplient les « solutions » basées sur un contrôle accru des humains et de la nature par la technologie ou par la gouvernance, la perspective de la subsistance pose un regard profondément critique sur cet état du monde.
Les deux intervenantes invitées pour cette séance, Veronika Bennholdt-Thomsen et Geneviève Pruvost, sont toutes deux sociologues. Les deux autrices partagent un point de départ très concret – la subsistance : cultiver, manger, se loger, prendre soin des personnes et de l’environnement, entretenir des relations sociales épanouissantes, etc. – ainsi qu’une proposition : repolitiser la production et l’entretien de la vie en articulant écologie, travail et rapports de pouvoir.
Les deux interventions de cette conférence développent cette perspective :
La Politique de la Subsistance, par Veronika Bennholdt-Thomsen, anthropologue sociale, , activiste, co-autrice avec Maria Mies de La Subsistance : une perspective écoféministe (traduit en français et publié par les éditions La Lenteur).
Quotidien politique : Écologie/féminisme par Geneviève Pruvost, sociologue, autrice de Quotidien politique : Féminisme, écologie, subsistance (2022, La Découverte) et de la préface à la réédition de Ecologie/féminisme. Révolution ou mutation ? de Françoise d’Eaubonne (à paraître, éditions du Passager clandestin)
Lien alternatif: La subsistance, une perspective écoféministe.
Dernière rediffusion le 28 août 2023, 00:00

Une série d'émission de critique des sciences, des technologies et de la société industrielle réalisée par Bertrand Louart.