"Adelphe", "adelphité", sont des mots dérivé du grec adelph, qui signifie à la fois frère et sœur, comme siblings en anglais. C'est un terme neutre qui englobe des mots comme « sororité » et « fraternité » et dit plus encore puisque "adelphe" ne mentionne pas de genre. L'adelphité, les adelphes, sont des mots qu'on utilise toujours un peu plus dans les milieux queers et féministes.
Sœurs, frères, froeurs, adelphes... des mots qui nomment des liens qui nous animent, avec lesquels on lutte parfois, dans tous les sens du terme. Les demi-sœurs qu'on ne connait pas, le frère qu'on ne voit plus, nos adelphes de cœur ou de sang, de sang et de cœur, de pierre et de sang... Celleux avec lesquel·les on se sent en lien et que pourtant nous ne verrons jamais. Celles proches de nous : la famille, nucléaire, choisie, élargie, politique. La sororité, l'adelphité, le nous, qui le nous ? qu'est-ce qui se noue ? qu'est-ce qui se déjoue ?
" Liste des références :
Sororité, collectif, coordonné par Chloé Delaume (partie écrite par Lauren Bastide) - essai, Points
La vie têtue, Juliette Rousseau - récit, Cambourakis
Sur la route de west, Tillie Walden- BD, Gallimard
You are my sister, Anhony and the Johnsons - musique
Aperçue une dernière fois à la lisière, Amália Cardoso - poème, une partie est parue dans le numéro 14 de la revue Mot à Maux de septembre 2020
La petite dernière, Fatima Daas - récit, Noir sur blanc
Contrechant, Audre Lorde - anthologie de poésie, Les Prouesses
Métacures, Douce Dibondo - Blast
Queer faith and the many - musique (inédite)