Les relations entre les Grecs et la ville de Marseille sont bien sûr historiques ; depuis l’origine, les communautés grecques se sont succédées, plus ou moins nombreuses, qui comptent des familles qui se sont implantées à travers les siècles. Dans la première moitié du 20éme siècle la communauté se caractérise par sa diversité entre un groupe noble, plus ou moins engagé dans les affaires, des migrants et des réfugiés suite à la guerre civile, des ouvriers et des artisans. Ce qui pourrait les rapprocher c’est la religion Orthodoxe, mais elle provoque aussi des conflits qui les divisent et qui viennent s’ajouter à des rivalités politiques. Ioanna Mousicoudis et historienne, enseignante de grec moderne et de civilisation hellénique, chercheuse rattachée au laboratoire Tellemme à Aix-Marseille-Université.

Archive Historique: Infos du soir avec Remy, Guido avec une critique au partie communiste français PCF. numérisé par: Hannes Lämmler le 16/08/2022 Source: Bande 38, face A, piste gauche durée: 34:17 min Format: PCM 48kHz, 32bit encodage mp3 128kb/s mono

Dans ce quatrième et dernier épisode, Thomas Harlan nous parle de deux autres films qu'il a réalisés: Torre Bela et Souvenance.
Torra Bela est un film sur la révolution des Œillets au Portugal en 1974. Comme beaucoup d'autres révolutionnaires, Harlan s'intéresse à ce moment historique ou des jeunes officiers ont renversé la dictature salazariste, vielle de quarante ans. Il va y aller avec sa caméra pour documenter et participer à l'occupation d'une latifundia par des paysans sans terre.
En 1988, Thomas Harlan commence à travailler sur son dernier film qui s'appelle Souvenance: c'est un film sur la mémoire en Haïti. La mémoire de son histoire, de la magie et du vaudou.

Dans ce troisième épisode il nous parle de l'Allemagne des années soixante-dix et du film Wundkanal qu'il a réalisé au sujet de ceux qu'on appelle un peu péjorativement la «bande à Baader».
Le film entremêle la question de la non dénazification de l'Allemagne, l'activité de la RAF et finalement la mort d'Andreas Baader, Gudrun Enslin et Jan-Carl Raspe en octobre 1977 dans la prison de Stammheim.

Dans le deuxième épisode Thomas Harlan nous parle de son combat contre l'oubli et le refoulement du passé criminel des nazis. Cet engagement pour faire ressurgir la vérité et pour lutter contre la non dénazification de l'Allemagne traverse toute sa vie. Il passe finalement plusieurs années, avec une trentaine de collaborateurs, en Pologne, pour enquêter sur les crimes nazis, commis en Europe de l'Est. Les recherches de son groupe, soutenu par Giangiacomo Feltrinelli, servent à plus de 2000 procédures judiciaires en Allemagne contre des criminels nazis. Malgré cela la motivation première de Thomas Harlan n'est pas tant d'éventuelles condamnations d'anciens nazis par la justice bourgeoise, il sait trop bien à quel point tant l'appareil juridique que politique de l'Allemagne fédérale est truffé d'anciens responsables nazis. Et en plus de cela que pouvaient bien représenter des condamnations pénales face aux meurtres de masses et au génocide commis par les Allemands. Ce qui motive beaucoup plus profondément Thomas Harlan est de faire sortir la vérité, confronter les anciens bourreaux ainsi que la société dans son ensemble avec les atrocités commises, et rompre avec l'omerta concernant le passé nazi qui règne dans l'Allemagne de l'après-guerre, vouée déjà entièrement à la guerre froide et au miracle économique.
Au milieu des années soixante, son travail avec Feltrinelli et la mort de son père l'amènent en Italie. Plus tard il s'engagera à Lotta Continua et dans les années soixante-dix il voyagera dans différents pays d'Amérique latine pour soutenir les mouvements de libérations nationales ainsi que l'opposition contre la dictature de Pinochet au Chili.

Thomas Harlan, auteur, cinéaste et révolutionnaire, est né en 1929 à Berlin. Son père, Veit Harlan, était le cinéaste attitré de Goebbels et avait réalisé plusieurs grands films de propagande pour le régime nazi. Dans le premier épisode de cette série d'émissions, Thomas Harlan nous parle de sa jeunesse «à la cour des grands» au cœur même du régime nazi. Des déjeuners avec Hitler, en compagnie de Ferdinand Porsche, le constructeur de voitures, en passant par l'amitié familiale avec Goebbels, il nous décrit son enfance protégée au sein même du pouvoir. Il évoque l'arrivée des soviétiques à Berlin et la fin de la guerre.
En 1948 il émigre en France, fait ses études de philosophie et mathématiques, puis se consacre à l'écriture et au théâtre et rencontre des gens comme Pierre Boulez, Michel Tournier, Gilles Deleuze et d'autres. Une de ses premières pièces de théâtre sera consacrée au soulèvement du ghetto de Varsovie.

Une composition et lecture sur la vie et les textes de Louise Michel par Philippe Fréchet et Colette Daviles.

En mai 2021, Bertrand, qui nous a depuis depuis tristement quitté, s'était entretenu avec Laurent Bihl, historien des médias à l'Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne sur la Commune, son histoire, et ce qu'il en reste.
Le 28 mai 1871 s'achevait la période la plus meurtrière de la guerre civile de 1871 et l'épisode final de la Commune de Paris, au cours de laquelle l'insurrection est écrasée et ses membres exécutés en masse.
Nous reprogrammons aujourd'hui cette émission.

Pour en savoir plus:
- Bertrand Tillier, La Commune, une révolution sans images, Champ-Vallon, 2004.
- Jean-Louis Robert (sous la dir), Le Paris de la commune de Paris, Belin, 2015
- Jacques Rougerie, Paris libre 1871, Paris Le Seuil "points Seuil H337, mars 2004
- Jacques Rougerie, Paris insurgé - La Commune de 1871, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 263), Gallimard, 2006
- Eric Fournier, La Commune n'est pas morte. Les usages politiques du passé de 1871 à nos jours, Libertalia, 2013.
- Laure Godineau et Marc César (sous la dir), La Commune de 1871. Une relecture, Créaphis, 2019.
- Laure Godineau, La Commune de Paris par ceux qui l'ont vécue, Parigramme, 2010.
- Michel Cordilot, La Commune de Paris, 1871 (dictionnaire). Les Editions de L'Atelier, 2021.
- Michel Audin, La Semaine Sanglante. Mai 1871, légendes et comptes, Paris, Libertalia, 2021.
- Robert Tombs, La guerre contre Paris. 1871 : l'armée met fin à la Commune, Paris, Flammarion, Champs Histoire, 2021.
- Raphael Meyssan, Les Damnés de la Commune, Paris, Éditions Delcourt, 2017-2019)
- Jacques Tardi, Le Cri du peuple, Casterman, 4 tomes (2001-2004). - Éric Fournier, « Tardi et la Commune de 1871 à travers Le Cri du peuple : roman graphique ou histoire graphique ? », Sociétés & Représentations, no 29,‎ 2010 , p. 51 à 64, https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2010-1-page-51.htm
- Marcel Cerf, Maxime Lisbonne, le D'Artagnan de la Commune, Bienne (Suisse), Editions du Panorama, 1967.
- Didier Daenincx, Le Banquet des affamés, Paris, Gallimard, 2012.
- Jean-Pierre Chabrol, Le Canon Fraternité, Paris, Gallimard, Folio.
- Le n° récent (90) des "Collections de L'Histoire", La Commune. Le grand rêve de la démocratie directe, janvier-mars 2021, à commander en kiosque.
- Michèle Riot-Sarcey, Le Réveil de l'utopie, Paris, Editions de L'Atelier, 2020.
- Caroline Granier, Les Briseurs de formules.Les écrivains anarchistes en France à la fin du XIXème siècle, Coeuvres, Ressouvenances, 2008.
- Félicien Grevèche, DVD, série TV de Michel Wyn (1986), Koba films, rééd 2008.

(35') A l'occasion du décès du grand historien Marc Ferro le 21 avril 2021, nous réécoutons une émission de 2005 autour du livre qu'il voyait comme son "enfant chéri": L’individu face aux crises du Crises du XXeme siècle.
Il y aborde le spectre des comportements des individus face aux crises historiques.
Ainsi tel ingénieur français ne se sent pas concerné par l'occupation des années 1940, avant de se retrouver déporté.
De même cette grande militante soviétique qui finira sa vie en camp après s'être faussement accusée de crime, jusqu'au bout elle aura cru à la victoire de la classe ouvrière.
On peut égalent être un banal officier supérieur et devenir un grand nom comme De Gaule.
Marc Ferro lui-même se souvient que tout militant "libéral" qu'il fut quand il vivait à Oran durant la guerre, il n'imaginait pas une indépendance possible. Le rôle de l'individu De Gaulle fut alors déterminant.
En retrouvant des lettres, et autres indices des individus dont il parle ici, Marc Ferro a voulu restituer une histoire des comportements personnels plutôt que l'histoire habituelle des structures...
Il nous parle également du livre Le choc de l'Islam écrit en réaction au 11 septembre 2001.
Il y met l'accent sur le fait que l'Islam ayant été des siècles auparavant le fait d'une grande puissance, cela a accru le ressentiment face à la domination occidentale, puis nourrit la "revanche" actuelle.
Notre vision eurocentrée du monde nous a dès lors empêché de voir clairement un retour historique de l'Islam à travers différentes étapes:
nationalisme (Nasser), révolution (Khomeyni), islamisme (Ben Laden), dont les expressions (radios, cassettes) sont souvent plus orales qu'en Occident...
Marc Ferro est parfois à l'emporte-pièce en l'occurence, mais son regard ne manque jamais d'originalité et son art de raconter, ainsi que sa culture tous azimuts sont un bonheur durable...

Ou comment Napoléon III est entraîné dans la guerre contre la Prusse
Nouvelle république de septembre 70 au 18 mars 1871
Proclamation de la Commune de Paris
Bio de Blanqui et de Louise Michel.
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L'anniversaire de la Commune de Paris.
Pourquoi revenir 150 ans après sur un événement qui n'a duré que 72 jours?
Au cours de cette série d'émissions, on tentera de comprendre comment ces événements sont arrivés tout en évoquant certains communard·es.
Et surtout que reste-il de cet événement (l'Internationale, le cimetière du Père Lachaise).

Il y a exactement 150 ans, le 18 mars 1871, a démarré un événement qui demeurera majeur dans l'histoire sociale et politique : la Commune de Paris. Dans cette émission, Philippe Fréchet (conférencier et lecteur public) présente rapidement, au moyen de citations de témoins ou d'acteurs de l'événement (Louise Michel, Élie Reclus, Prosper-Olivier Lissagaray, Jules Vallès...), les origines et les premiers jours de la Commune de Paris, en se concentrant sur la personnalité très particulière d'Auguste Blanqui, qui, tout en étant totalement absent physiquement de cette insurrection populaire ( il a comme par hasard été arrêté le 17 mars), est en réalité au cœur de la Commune.

Les prémices:
Le second empire
1851 1860 un état autoritaire qui transforme la société française
Le second empire un peu plus libéral
Le droit de grève création de la première internationale
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Pourquoi revenir 150 ans après sur un événement qui n'a duré que 72 jours?
Au cours de cette série d'émissions, on tentera de comprendre comment ces événements sont arrivés tout en évoquant certains communard·es.
Et surtout que reste-il de cet événement (l'Internationale, le cimetière du Père Lachaise).